Dimanche a été l'occasion d'une
sortie aux marges de Brazzaville, en direction du sud ouest. Je me
suis rendue au pont du Djoué (en direction de la RN n°1), sur les
conseils d'un collègue. Le site m'a été présenté comme
remarquable, même en saison sèche. La saison des pluies approchant
à grands pas, j'ai pensé qu'il ne fallait pas tarder !
Le Djoué est le nom de la rivière
(environ 130 km) qui se jette furieusement dans le fleuve Congo,
lui-même tonitruant à cet endroit en raison d'un rétrécissement
de son lit (et la présence de nombreux rochers).
Depuis le pont, on peut apprécier tout à la fois la puissance du débit et la force du courant du Djoué. On ne parle pas de « rapides » pour rien. L'affluent du Congo a des allures de torrent. Pas étonnant qu'un barrage hydraulique producteur d'électricité ait été construit en amont…
Ce pont (construit en 1986) est
parallèle à un pont plus ancien, aujourd'hui exclusivement
piétonnier : le pont Ottino. Devenu trop étroit pour la
circulation routière, il offre une vue imprenable sur la
« dévalade » du Djoué.
L'endroit doit être poissonneux, de
nombreux pêcheurs s'essayant à la ligne. J'en ai d'ailleurs vu un
revenir avec trois ou quatre jolies prises, prêt à les vendre. La
« mundele » (blanche) que je suis n'a pas retenu le nom
des poissons mais l'un d'eux était pourvu de quelques grandes
« moustaches » (un peu comme la silure).
En quittant la RN n°1, juste après
le pont, il est possible d'emprunter un chemin de terre et de sable
rempli d'ornières (et donc difficile pour de simples voitures qui
doivent rouler au pas). D'entrée, on tombe sur une station de lavage
de voitures et camions, dont certains avancent dans l'eau jusqu'à
hauteur des roues.
À moins d'un kilomètre de là, on
arrive sur un espace récréatif mêlant restauration, baignade et
lessivage de vêtements (ainsi que le lavage de quelques deux roues à
moteur). Il s'agit du site touristique des cataractes.
Quelques plages de sable font le
bonheur de nombreux visiteurs ; certains mangent et/ou sirotent
en musique, attablés sous des parasols, quand d'autres jouent dans
l'eau (sans danger à cet endroit), font trempette ou la lessive.
Pas très loin, on aperçoit le
fleuve Congo en pleine furie ; les fameuses cataractes (créées
par de profonds canyons)… Il en va ainsi jusqu'à l'océan
Atlantique.
Bien visible depuis le Bantu-Beach,
une maison dans le paysage n'a pas manqué d'attirer mon attention ;
ce type de construction ou d'architecture dans les environs fait
figure d'ovni. En un clin d’œil, et pour un bref instant, j'ai été
transportée sur le littoral de la Manche (en Bretagne comme en
Normandie) où les demeures bourgeoises de ce style (art déco début
XXe siècle) sont légion.
Inutile de préciser que j'ai été
très vite rappelée sur Terre, en l'occurrence la terre ferme du
Congo ! Ici, c'est vraiment un autre univers…
Venue en voiture taxi, je suis
repartie en minibus (taxi collectif). Une première ! J'ai été
seule passagère pendant plusieurs kilomètres.
Assise à l'avant, occupant l'une
des deux places à côté du chauffeur, j'ai pu apprécier de
l'intérieur la conduite sportive (mais avec la prudence nécessaire)
du chauffeur, l'échange avec son « coéquipier » chargé
de crier la destination et le prix de la course aux clients
potentiels (on paie à la descente du minibus) ; ainsi que la
musique d'ambiance (un peu forte).
Une expérience à vivre,
assurément !
Au moins là on joint l'utile à l'agréable!!!!Papa sirote sous un parasol,maman fait la lessive et les enfants se baignent....à moins que....mais j'en doute fort. Jolie promenade tout à fait dépaysante
RépondreSupprimer