mardi 12 septembre 2017

Le pont du Djoué

Dimanche a été l'occasion d'une sortie aux marges de Brazzaville, en direction du sud ouest. Je me suis rendue au pont du Djoué (en direction de la RN n°1), sur les conseils d'un collègue. Le site m'a été présenté comme remarquable, même en saison sèche. La saison des pluies approchant à grands pas, j'ai pensé qu'il ne fallait pas tarder !


Le Djoué est le nom de la rivière (environ 130 km) qui se jette furieusement dans le fleuve Congo, lui-même tonitruant à cet endroit en raison d'un rétrécissement de son lit (et la présence de nombreux rochers).



Depuis le pont, on peut apprécier tout à la fois la puissance du débit et la force du courant du Djoué. On ne parle pas de « rapides » pour rien. L'affluent du Congo a des allures de torrent. Pas étonnant qu'un barrage hydraulique producteur d'électricité ait été construit en amont… 


Ce pont (construit en 1986) est parallèle à un pont plus ancien, aujourd'hui exclusivement piétonnier : le pont Ottino. Devenu trop étroit pour la circulation routière, il offre une vue imprenable sur la « dévalade » du Djoué. 

L'endroit doit être poissonneux, de nombreux pêcheurs s'essayant à la ligne. J'en ai d'ailleurs vu un revenir avec trois ou quatre jolies prises, prêt à les vendre. La « mundele » (blanche) que je suis n'a pas retenu le nom des poissons mais l'un d'eux était pourvu de quelques grandes « moustaches » (un peu comme la silure). 


En quittant la RN n°1, juste après le pont, il est possible d'emprunter un chemin de terre et de sable rempli d'ornières (et donc difficile pour de simples voitures qui doivent rouler au pas). D'entrée, on tombe sur une station de lavage de voitures et camions, dont certains avancent dans l'eau jusqu'à hauteur des roues.

À moins d'un kilomètre de là, on arrive sur un espace récréatif mêlant restauration, baignade et lessivage de vêtements (ainsi que le lavage de quelques deux roues à moteur). Il s'agit du site touristique des cataractes. 


Quelques plages de sable font le bonheur de nombreux visiteurs ; certains mangent et/ou sirotent en musique, attablés sous des parasols, quand d'autres jouent dans l'eau (sans danger à cet endroit), font trempette ou la lessive.


Pas très loin, on aperçoit le fleuve Congo en pleine furie ; les fameuses cataractes (créées par de profonds canyons)… Il en va ainsi jusqu'à l'océan Atlantique.

Bien visible depuis le Bantu-Beach, une maison dans le paysage n'a pas manqué d'attirer mon attention ; ce type de construction ou d'architecture dans les environs fait figure d'ovni. En un clin d’œil, et pour un bref instant, j'ai été transportée sur le littoral de la Manche (en Bretagne comme en Normandie) où les demeures bourgeoises de ce style (art déco début XXe siècle) sont légion.

Inutile de préciser que j'ai été très vite rappelée sur Terre, en l'occurrence la terre ferme du Congo ! Ici, c'est vraiment un autre univers… 

Venue en voiture taxi, je suis repartie en minibus (taxi collectif). Une première ! J'ai été seule passagère pendant plusieurs kilomètres. 

Assise à l'avant, occupant l'une des deux places à côté du chauffeur, j'ai pu apprécier de l'intérieur la conduite sportive (mais avec la prudence nécessaire) du chauffeur, l'échange avec son « coéquipier » chargé de crier la destination et le prix de la course aux clients potentiels (on paie à la descente du minibus) ; ainsi que la musique d'ambiance (un peu forte). 

Une expérience à vivre, assurément !
 

 

 






 


 



 

 

 




1 commentaire:

  1. Au moins là on joint l'utile à l'agréable!!!!Papa sirote sous un parasol,maman fait la lessive et les enfants se baignent....à moins que....mais j'en doute fort. Jolie promenade tout à fait dépaysante

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