L'hôtel
Onomo
L'établissement
est très accueillant et chaleureux, même si la climatisation
fonctionne en permanence dans le hall d'accueil, les salons et le
restaurant ; de fait, le choc thermique avec l'extérieur est
(toujours) saisissant !
Je
me suis vue attribuer la chambre 111, au rez-de-chaussée, côté
piscine. Elle n'est pas très grande (comparée à celle dont je
disposais en janvier dernier à l'hôtel Eda-Oba) mais demeure très
fonctionnelle.
Pour
consulter les autres photos, cliquer ici.
La
chambre possède un petit balcon mais impossible d'en profiter dans
la journée en raison des températures très élevées. Mais c'est
pratique pour faire sécher serviette et maillot de bain…
L'aéroport
n'étant pas très loin, des avions survolent régulièrement les
abords de l'hôtel. Pour autant, celui-ci est très calme, de jour
comme de nuit. Il est vrai que la porte-fenêtre coulissante de la
chambre est à double voire triple vitrage.
Le
stage, organisé sur deux jours (mardi et mercredi, de 8h30 à 12h
puis de 13h30 à 16h30), se déroule dans l'enceinte même de l'hôtel
Onomo, celui-ci disposant de 4 salles de conférence situées à
l'étage.
De
fait, nous n'avions qu'à monter pour aller travailler ; et
descendre pour prendre le repas du midi, deux longues tablées étant
réservées pour le Lycée français (17 stagiaires et 2 formateurs).
Le menu comportait une entrée, un plat et un dessert. Nous avions
cependant le choix entre deux plats ; pour ma part, ce fut
poisson le mardi et mafé de bœuf le jour suivant.
La
pause du matin (vers 10h30) était particulièrement conviviale :
l'hôtel mettait à notre disposition boissons chaudes (café, thé)
ou froides (eau, jus de fruits) et diverses réductions
sucrées-salées ; il y en avait pour tous les goûts !
En
discutant avec une formatrice, j'ai appris que c'était la première
fois que le Lycée français de Lomé organisait un stage à l'hôtel
Onomo. Assurément, celui-ci a su proposer un cadre et des
prestations de qualité.
Vol
Brazzaville-Lomé octobre 2018
C'est
la compagnie panafricaine Asky (basée au Togo) qui assure le vol. Le
décollage s'effectue à l'heure. J'occupe un siège
côté hublot (17A) situé au niveau d'une porte de secours, cette
dernière au centre de l'appareil (donc au niveau des ailes).
Un
membre de l'équipage vient expliquer ce qui est attendu des
passagers concernés par ces places en cas de problème (ouvrir la
porte de secours, aider les autres passagers à sortir de l'avion,
assister l'équipage). Un passager est néanmoins en droit de refuser
cette responsabilité ; il peut alors changer de place.
Pendant
le décollage, j'aperçois au loin les Rapides avant que l'appareil
ne s'enfonce dans la couche nuageuse.
Très
vite, nous survolons Kinshasa où l'activité bat déjà son plein
même le dimanche. Les taxis de couleur jaune (une obligation depuis
juin 2018 imposée par le gouverneur de la ville) sont à l'affût
des clients…
L'avion
atterrit pour une très courte escale. Peu de passagers descendent
mais ils sont assez nombreux à monter à bord, par petits groupes
déposés en bus au pied de l'appareil.
Le
vol Kinshasa-Lomé doit durer 2h35.
Un
petit déjeuner est servi peu après le décollage de Kinshasa. RAS
pendant le vol hormis un passage de turbulences mais
rien de méchant. .
Cela
n'empêche pas l'avion d'arriver en avance sur l'horaire à Lomé (pas loin d'une demi-heure)!
La capitale se découvre enfin, avec le trait de côte bien visible.
Puis, le paysage lagunaire…
De
fortes pluies ont du tomber récemment car on repère certains
sols inondés.
À l'approche de l'atterrissage, les portiques du port de Lomé se dressent fièrement sur la côte. De nombreux bateaux stationnent alentour.
Une
fois arrivée à l'aéroport Eyadema, je m'occupe de remplir les
formulaires nécessaires à l'obtention du « visa de
courtoisie ». Cela prend toujours un peu de temps mais je ne
suis pas pressée ! J'en profite pour aller récupérer ma
valise…
Me
voici donc à Lomé pour une semaine ; en léger décalage avec
Brazzaville où la montre affiche une heure de plus (ce dont je
n'avais plus souvenir). Étant
un peu en avance, j'attends quelques minutes la navette de l'hôtel
Onomo ; avant de rejoindre cet établissement dont on m'a dit
grand bien. À suivre…
Clap de fin !
« Voilà,
c'est fini… » comme dit la chanson de Jean-Louis
Aubert (1989)!
Le
stage en lui-même s'est conclu le jeudi après-midi par un petit
buffet sucré-salé servi dans le restaurant panoramique (au 12e
étage) de l'hôtel qui nous accueillait. La vue sur Lomé y est
magnifique. Embrasser une grande partie de la ville d'un seul coup
d’œil est une opportunité à saisir.
La
vue plongeante sur le lycée de Tokoin et son grand stade permet par
exemple de mieux apprécier l'étendue de ce complexe scientifique et
sportif.
Quant
au séjour, il a pris fin le samedi midi (pour moi et mes deux
collègues du lycée français Saint-Exupéry).
La
route conduisant à l'aéroport est l'occasion de repérer, exposés
sur les trottoirs, des objets ou attributs symbolisant le domaine de
compétences ou le savoir-faire proposé par telle entreprise ou tel
artisan. Une façon de se faire connaître et/ou de louer ses
services, également très pratiquée au Maroc (du moins à Agadir).
L'aéroport
international de Lomé-Tokoin (baptisé récemment Gnassingbé-Eyadema, du
nom de l'ancien chef d’État du Togo mort en 2005) est
la plate-forme de correspondance de la compagnie aérienne
panafricaine Asky. C'est
avec elle que nous effectuons le vol retour (comme à l'aller).
Contrairement
à beaucoup de collègues partis la veille qui ont du attendre plus
de deux heures (!), notre avion a quitté Lomé à l'horaire prévu,
vers 13h. J'ai bien sûr observé attentivement le paysage par le
hublot et considéré l'organisation spatiale de la ville. De même
ai-je découvert depuis le ciel l'aménagement du port autonome et
ses abords.
Le
vol se déroulant au-delà de la couche nuageuse, il a fallu attendre
l'arrivée sur Kinshasa (moins de trois heures plus tard) pour à
nouveau apercevoir la terre ferme. L'avion, qui affichait complet au
départ de Lomé, s'est considérablement allégé lors de cette
courte escale : peu de passagers sont restés à bord (et ils
n'étaient pas davantage à monter pour se rendre à Brazzaville).
Du
coup, j'ai pu changer de place et prendre mes aises pour ne rien
perdre du spectacle que représente le court vol, à faible altitude,
de Kinshasa à Brazzaville. Mieux encore qu'à l'aller, j'ai pu
visualiser le « monstre » urbain qu'est devenue la
capitale de RDC.
Après
la densité du bâti, place aux collines verdoyantes à l'approche du
fleuve Congo et au-delà. La partie du cours d'eau survolée n'est
pas la plus impressionnante mais elle reste superbe à contempler.
Nous arrivons très vite sur « Brazza la verte ».
Pour
la première fois, je découvre la ville « vue du ciel »
de jour (même si la nuit ne va plus tarder à tomber). Nous
atterrissons en effet avec un bon quart d'heure d'avance sur
l'horaire affiché. Ce n'est pas moi qui m'en plaindrai…
Sur
le tarmac de l'aéroport de Maya-Maya, des avions ECAir cloués au
sol. Cette compagnie aérienne nationale de la République du Congo a
été fondée en 2011 mais a malheureusement du cesser son activité
en août 2016 (pour cause de mauvaise gestion).
ECAir
desservait pourtant de nombreuses destinations régionales et
internationales (Libreville, Douala, Cotonou, Bamako, Dakar, Dubaï,
Beyrouth, Paris). Quel dommage…
Maintenant
que nous sommes de retour à Brazzaville, il nous faut remettre nos
montres à l'heure en les avançant de 60 minutes. Le séjour
togolais est bien derrière nous…
6) À la découverte de Lomé (part 4)
J'ai
profité de la journée du vendredi pour aller faire un tour du côté
de la plage. La matinée s'annonce déjà particulièrement chaude.
Départ en zem, bien sûr !
Comme
il est difficile (et même assez dangereux) de prendre des photos ou
filmer avec un smartphone à l'arrière d'une moto lancée à vive
allure, je profite donc d'un arrêt à un carrefour pour faire un
selfie. Si le port du casque est obligatoire pour le conducteur de la
moto, ce n'est pas le cas pour le passager ; un jour peut-être
…
Les
rangées de palmiers longeant les grands boulevards offrent quelques
surprises. Des personnes de tous âges profitent de cette ombre
salutaire pour se reposer (certaines y ont sans doute passé la
nuit), allongées sur le sable ou assises sur des bancs ;
d'autres se font couper les cheveux par des coiffeurs ambulants ;
quelques uns encore proposent des friandises ou des boissons.
Une
fois l'espace arboré franchi, place à l'immense étendue de sable
chaud (et même parfois brûlant). Des hommes et des femmes
s'activent à laver du linge, qu'ils étendent ensuite sur des pneus
ou à même le sable. Le séchage sera rapide !
Déjà
au loin se profile la silhouette des nombreux bateaux qui stationnent
dans le golfe de Bénin (une partie du golfe de Guinée). Derrière
moi, le rideau vert des palmiers qui s'étend sur plusieurs
kilomètres.
En
m'approchant de l'océan, j'aperçois d'abord des personnes porteuses
d'un gilet jaune indiquant qu'elles travaillent pour les services
d'hygiène de la Mairie : elles nettoient la plage (et ont de
quoi faire). Puis j'avise quelques pirogues (souvent importées du
Ghana voisin). À côté de l'une d'elles, les pièces de bois qui
facilitent leur mise à l'eau.
Mon
attention se porte vite sur un groupe (assez nombreux) de personnes
formant comme une file : il s'agit d'hommes, de femmes et
d'enfants qui tirent sur un filet de pêche. Encore en partie
immergé, il est très long et visiblement très lourd.
L'effort
est collectif et s'effectue en cadence, au rythme d'un chant dont
j'ignore tout. Malgré le vent (très fort), je l'ai enregistré avec
le smartphone (outil peu adapté en la circonstance). Le résultat
n'est évidemment pas satisfaisant mais il permet quand même de se
faire une idée…
Je
n'ai pas résisté non plus à la tentation de prendre un bain de
pieds dans l'océan ; rien de tel pour se rafraîchir un peu.
Comme souvent sur les côtes atlantiques, les rouleaux sont bien là.
Quittant
la plage pour regagner les boulevards, je m'arrête un instant sous
un palmier pour observer de plus près les noix de coco tombées au
sol. Les palmiers bordant la plage sont en effet des cocotiers.
Je
ne suis pas une adepte de ce fruit mais il fait partie des
« incontournables », à Lomé comme à Brazzaville
d'ailleurs (où il peut se marier avec le manioc). En revanche,
j'apprécie davantage les noix de cajou grillées. C'est pourquoi
lorsqu'une collègue, présente au stage, nous a proposé d'en
acheter des toutes fraîches (donc toutes chaudes) à un marchand
rencontré la veille sur un marché, j'ai compté parmi les personnes
intéressées ! Le marchand-fabricant est ainsi venu le
lendemain midi à l'hôtel livrer sa marchandise préparée le matin
même.
Tout
cela ne doit pas laisser penser que nous n'avons pas travaillé !
Les trois journées de stage ont été denses.
Finissant
à 16h-16h15, nous pouvions cependant profiter de la fin d'après-midi
pour aller faire un tour en ville et visiter quelques marchés et
boutiques (dont Woodin par exemple, célèbre marque de pagnes wax).
Et
le soir était l'occasion de découvrir des restaurants ! Je ne
suis pas sortie tous les soirs pour dîner mais j'ai apprécié le
cadre et la nourriture des deux établissements que j'ai fréquentés :
le Régent (face au lycée français);
puis le Greenfield. Un moment de convivialité et d'échanges avec les collègues que chacun a beaucoup apprécié.
La
fin du séjour est imminente …
5) À la découverte de Lomé (part 3)
Sur
les conseils d'une collègue ayant résidé un an à Lomé, je me
suis rendue à l'Espace Viva, non loin du bord de mer.
Il
s'agit d'un petit centre éco-responsable, construit à partir de
matériaux recyclés tels conteneurs, palettes, pneus, plastiques,
semelles de chaussures… L'endroit est vraiment convivial.
À
la fois commercial et récréatif, il met à l'honneur le recyclage
sous toutes les formes : fauteuils, tabourets, poufs,
luminaires, tables, sols…
Parmi
les produits proposés à la vente dans la boutique sont donc
légitimement présents ceux de la marque Zam-ké, spécialisée dans
le recyclage de sachets plastiques et bâches publicitaires. Zam-ké
signifie d'ailleurs « Recycle-moi ».
J'ai
ainsi craqué pour un parapluie (toujours utile), une sacoche pour
ordinateur, un sac à dos et une petite pochette.
Par
exemple, celle-ci est confectionnée à partir de petits sachets
plastiques contenant 500 ml d'eau minérale naturelle pure distribuée
par la société Hayat.
Il
est vrai que les déchets plastiques sont particulièrement
nombreux ; il suffit de sillonner les rues et les marchés pour
s'en rendre compte. Même la plage compte son lot de déchets
potentiellement recyclables. En m'y promenant trois jours plus tard,
j'ai d'ailleurs vu une « brigade » chargée de les
ramasser.
Leur
trouver une seconde vie est donc une excellente chose. De ce point de
vue, Lomé a fait de gros progrès. L'époque où la capitale
togolaise était surnommée « Lomé la poubelle » n'est
plus de mise, même s'il reste encore beaucoup à faire. Le 17
octobre dernier, un reportage diffusé dans le 20h de France 2
intitulé « ils transforment les déchets en or »
mettait justement en avant cette nouvelle filière à travers la
réussite du directeur général de la PME togolaise Africa Global
Recycling.
L'Espace
Viva abrite également une boutique (Vivi fruits) proposant des
sorbets et jus de fruits frais. J'ai opté pour un jus aux multiples
vitamines ; un régal !
Autre
lieu que j'ai eu plaisir à fréquenter et dans lequel j'ai passé un
certain temps : le village et marché artisanal situé dans le
quartier des Étoiles.
L'intérêt
premier est bien sûr d'y voir les artisans au travail, dans leur
atelier-boutique et de discuter avec eux. Cordonnerie, peinture (sur
tissu notamment), tissage, pagnes, sculpture sur bois, poterie,
bijouterie…
Le
village n'est pas très grand mais prendre la peine de visiter chaque
artisan, s'intéresser à ce qu'il fait et expose nécessite d'y
consacrer du temps. Plus encore si vous êtes acheteur ! Car faire un
choix se révèle parfois cornélien : quand on hésite entre
telles nappes (ou peintures) pour une question de couleurs, de
motifs, de taille… sans compter le prix qu'il faut négocier
(toujours un peu), les minutes passent qui deviennent une heure puis
deux.
Dans
ce village artisanal, à l'écart du brouhaha habituel, j'ai ainsi
jeté mon dévolu sur une nappe et son jeu de huit serviettes (ma
table de salle à manger est grande), une peinture sur tissu figurant
des girafes, une statuette en bois d'ébène noir représentant une
paysanne; enfin une paire de sandales qui me servira plutôt en
intérieur : mieux vaut éviter de les porter dehors en raison
des fourous…
Bientôt,
l'air vivifiant du bord de mer !
4) À la découverte de Lomé (part 2)
Après
la cathédrale et le Grand Marché, nous avons fait halte dans la
partie consacrée à l'artisanat, à proximité du marché aux
fleurs. Les petites boutiques alternent tissus, sculptures sur bois,
peintures, poteries… Un endroit assurément plus reposant que le
précédent !
Puis
direction le marché des fétiches. Pour ce faire, nous avons
emprunté les très longs boulevards du bord de mer en direction du
port. Les palmiers situés à proximité immédiate de la route font
comme un rideau avant d'accéder à la plage de sable (très chaud)
et l'océan.
La
plage ne faisant pas partie du « road trip » du jour (ce
sera pour plus tard), nous poursuivons jusqu'au terminal à
conteneurs où nos taximen en profitent pour faire le plein de
carburant. Les portiques sont assez nombreux, tout comme les camions
qui chargent ou déchargent leurs « boîtes » ;
signes que l'activité est dynamique.
Pour
accéder au marché des fétiches situé dans le quartier
d'Akodésséwa, il faut emprunter un dédale de chemins terreux et
sablonneux en très mauvais état par endroits. Tout se mérite !
Le
panneau à l'entrée du marché vaut déjà à lui seul le détour.
Outre le prix excessif du droit d'entrée (4,50 euros) et de celui de
prendre des photos (3 euros), le client ou le touriste peut
légitimement se demander si, à
l'image du buffle, il n'est pas assimilé à une tête de
bétail (mais du
genre vache à lait)…
Ledit
marché présente de part et d'autre de la cour centrale (où
trône le puits sacré recouvert de fétiches) des étals
d'objets divers censés guérir tous les maux.
On repère ainsi des animaux (tout ou partie) en tous genres, dont des espèces protégées ; des os et crânes dont il est difficile de connaître la provenance ; des gris-gris…
Le guide (obligatoire) nous explique l'utilisation qui est faite de certains des objets exposés. Avant de nous mener auprès du féticheur, assis dans une petite cahute où l'air devient vite difficilement respirable (et où les photos ne rendent rien). Pendant une bonne vingtaine de minutes, nous avons droit à la présentation de quelques fétiches.
On repère ainsi des animaux (tout ou partie) en tous genres, dont des espèces protégées ; des os et crânes dont il est difficile de connaître la provenance ; des gris-gris…
Le guide (obligatoire) nous explique l'utilisation qui est faite de certains des objets exposés. Avant de nous mener auprès du féticheur, assis dans une petite cahute où l'air devient vite difficilement respirable (et où les photos ne rendent rien). Pendant une bonne vingtaine de minutes, nous avons droit à la présentation de quelques fétiches.
L'un d'entre eux a particulièrement retenu mon attention : il s'agit du « téléphone de voyage ». Ce petit objet en bois est pourvu d'un petit trou dans lequel la personne qui s'apprête à prendre l'avion (par exemple) parle pour demander à ce que le vol se déroule au mieux ; puis elle bouche aussitôt ce trou avec la pièce de bois (aux allures de petit cure-dent) reliée à l'objet. Une fois arrivée à destination sans encombre (car ça doit fonctionner!), la personne peut alors retirer le petit morceau de bois de l'orifice, libérant ainsi les paroles protectrices… jusqu'au prochain voyage.
Fait
quelque peu surprenant (pour la non initiée que je suis), le
féticheur n'a quasiment jamais pris la parole, laissant le guide
expliquer et faire les démonstrations. Peut-être mon statut de
simple touriste (et non de cliente) suffit-il à le justifier…
Car
de nombreux Togolais (et autres) viennent consulter le féticheur,
normalement en dernier recours, après être passés par l'hôpital.
Si ce dernier s'est montré incapable de résoudre le problème, des
patients n'hésitent pas à prendre rendez-vous auprès d'un
« ingénieur traducteur des forces vodous africains »
(sic) comme l'indique très clairement cette pancarte sur la
place du marché.
C'est
d'ailleurs au moment où je photographiais l'écriteau, juste avant
de quitter les lieux, que des enfants m'ont approchée, à la fois
curieux et intrigués. Tout sourires, ils m'ont fait comprendre leur
désir d'être pris ensemble en photo. Impossible de refuser !
Une
bien jolie touche finale à cette matinée riche en sensations.
3) À la découverte de Lomé (part 1)
Lundi
matin, accompagnée de François, collègue de SES du lycée français
Descartes de Kinshasa (RDC), je suis partie sillonner la capitale
togolaise en zem, nom donné aux taxis-motos. Chacun assis à
l'arrière d'une moto, nous avons indiqué aux « chauffeurs »
les différents endroits que nous souhaitions voir et/ou visiter. Ils
ont été nos guides durant toute la matinée.
Le
premier monument qui a retenu notre attention est la Colombe de la
Paix, située non loin de l'hôtel, en direction de la plage. Tenant
un rameau d'olivier dans son bec, elle est perchée sur un globe
terrestre et surplombe un grand rond-point où se rejoignent quatre
axes majeurs de la ville.
Ce
carrefour de routes vaut particulièrement le coup d’œil dès la
tombée de la nuit, lorsque le monument est totalement éclairé ;
la Colombe illuminée est magnifique à voir.
À proximité du rond-point se trouve une sorte de square au milieu duquel trône une calèche. Si l'on en croit l'inscription sur la bâche qui sert d'abri à la voiture, celle-ci peut se louer et donc quitter son lieu d'exposition le temps d'un événement ou d'un moment particulier.
À proximité du rond-point se trouve une sorte de square au milieu duquel trône une calèche. Si l'on en croit l'inscription sur la bâche qui sert d'abri à la voiture, celle-ci peut se louer et donc quitter son lieu d'exposition le temps d'un événement ou d'un moment particulier.
Ce
petit parc, qui donne directement sur le Boulevard du 13 Janvier, est
en partie ceint d'un mur couvert de mosaïques. Il est semble-t-il
fermé au public…
Pour
rejoindre le monument suivant, nous avons emprunté des rues plus ou
moins larges mais toujours très fréquentées, par les piétons et
les engins motorisés en tous genres. Mon attention étant toute
entière portée sur l'espace environnant, j'ai pu observer le lac de
Bé (tout en longueur), les diverses constructions comme les
multiples activités des habitants.
Les ralentissements liés à la densité du trafic et les arrêts obligés au feu rouge sont l'occasion de mieux voir encore les Togolais au travail ou attendant le client.
Les ralentissements liés à la densité du trafic et les arrêts obligés au feu rouge sont l'occasion de mieux voir encore les Togolais au travail ou attendant le client.
Arrivés
devant le Monument de l'Indépendance (laquelle remonte à 1960),
nous avons à nouveau mis pied à terre. Situé dans le quartier
administratif, il est au centre d'un très grand espace vert, lui
aussi fermé au public.
L'ouvrage a été réalisé par l'architecte français Georges Coustère et porte plusieurs inscriptions dont « en hommage au peuple du Togo, le peuple togolais, par ta foi, ton courage et tes sacrifices, la nation togolaise est née ».
L'ouvrage a été réalisé par l'architecte français Georges Coustère et porte plusieurs inscriptions dont « en hommage au peuple du Togo, le peuple togolais, par ta foi, ton courage et tes sacrifices, la nation togolaise est née ».
Parmi
les bâtiments entourant le monument se trouve le Palais des Congrès.
De
là nous avons pris la direction de la cathédrale et du Grand Marché
d'Adawlato.
Renommé
pour le commerce du pagne, celui-ci offre une galerie d'étals et
d'échoppes de marchandises et de produits en tout genre. Les petits
marchands ambulants sont légion. Le marché est immense et la foule
nombreuse ; une véritable fourmilière.
Enserrée
dans ce quartier commercial grouillant de monde, la cathédrale
Sacré-Coeur de Jésus ; comme un îlot de calme et de
recueillement…
Prochaine
étape, le marché des féticheurs!
Construit
en 1902, l'édifice religieux est de style néogothique inspiré de
l'église de Steyl (Pays-Bas), ville d'origine des premiers
missionnaires catholiques au Togo. Rénovée en 1996, elle donne à
voir un intérieur plutôt sobre et des orgues de belle facture. À
l'intérieur, aucune trace apparente de l'incendie (vite maîtrisé)
survenu le 2 janvier dernier dans la sacristie et cause de dégâts
matériels importants.
À
noter juste à côté de la cathédrale, le bâtiment de
l'archidiocèse et, lui faisant face, l'école primaire catholique
(un peu moins rutilante).
2) L'hôtel EDA-OBA et ses abords
L'hôtel
qui nous héberge pour la durée de notre séjour est situé à dix
minutes à peine de l'aéroport. Le personnel, les chambres, la
restauration, les prestations diverses offertes sont de qualité ;
et la piscine est suffisamment grande pour y faire de belles
longueurs et prendre plaisir à nager. Une bonne adresse !
À
notre arrivée, le responsable de l'accueil nous a remis une
pochette de documents liés au stage ainsi qu'une enveloppe contenant
une certaine somme d'argent destinée à régler nos frais de repas
non pris en charge (en l'occurrence les repas du soir).
Installée
dans une chambre disposant de tout le confort (ex :
climatisation, petit frigo avec bouteilles d'eau, grande salle de
bain, Wi-Fi, télévision), il faudrait être particulièrement
difficile pour ne pas se sentir bien.
Située
au 5e étage, elle donne sur la cour intérieure du 3e
niveau comprenant notamment la piscine. J'ai d'ailleurs profité du
bassin dès la fin d'après-midi.
Après
le déjeuner, j'ai fait la visite des lieux, histoire de prendre mes
marques et mes repères. Je n'avais pas remarqué la présence d'une
mosquée non loin de là, jusqu'à ce que le muezzin se manifeste par
l'appel à la prière. Et en effet, de ma chambre, je peux
parfaitement distinguer les minarets…
Les
abords immédiats de l'hôtel sont peu attrayants. Hormis l'avenue,
large et goudronnée, qui longe l'établissement et correspond à un
axe majeur de circulation, les rues parallèles sont des chemins de
terre ou de sable, souvent défoncés. Quelques carcasses de voitures
sont parfois visibles.
Quasiment
juste en face de l'hôtel, de l'autre côté de cette artère
principale (nommée Boulevard du 13 Janvier), se trouve le lycée de
Tokoin. Outre le nom, l'architecture de la porte d'entrée ne laisse
aucun doute quant à l'origine asiatique du lieu.
Il
s'agit en effet d'un complexe scientifique inauguré en octobre 2015
par le président de la République Faure Gnassingbe et l'ambassadeur
de Chine au Togo ; la construction de ce « centre
d'excellence » ayant été en grande partie financée par le
gouvernement chinois. Lorsque le portail est grand ouvert, on
aperçoit très bien la grande tribune du stade (elle compte environ
1400 places).
S'agissant
de l'hôtel EDA-OBA, le style du bâtiment n'a rien d'extraordinaire.
Quelques décorations sur la façade apportent néanmoins un peu de
fantaisie.
En
revanche, les arbres et plantes sont bien présents (parmi lesquels
hibiscus et palmiers), notamment le long du muret donnant sur le
boulevard. Comme un rideau végétal…
Reste
maintenant à découvrir la ville !
1) Vol Brazzaville-Kinshasa-Lomé
Je
ne cacherai pas que j'attendais avec une certaine impatience, teintée
de curiosité, mon départ pour la capitale togolaise.
Dès
la prise de possession du billet d'avion (remis par le lycée 48
heures avant le Jour J), j'ai découvert que le vol (aller et retour)
ferait escale à Kinshasa, capitale voisine de R.D.C. L'appareil, un
Boeing de la compagnie panafricaine Asky, aura aussitôt décollé
qu'il lui faudra aussitôt atterrir !
Les passagers embarquant à Maya Maya (nom de l'aéroport de Brazzaville) étant peu nombreux, j'ai délaissé provisoirement ma place côté couloir (en compagnie de deux collègues du lycée français Saint-Exupéry) pour observer le paysage à l'approche de Kinshasa. Malgré la brume matinale et quelques nuages, j'ai eu tout loisir d'apprécier le relief, la couverture végétale, l'hydrographie et la répartition de la population sur la zone survolée.
Les passagers embarquant à Maya Maya (nom de l'aéroport de Brazzaville) étant peu nombreux, j'ai délaissé provisoirement ma place côté couloir (en compagnie de deux collègues du lycée français Saint-Exupéry) pour observer le paysage à l'approche de Kinshasa. Malgré la brume matinale et quelques nuages, j'ai eu tout loisir d'apprécier le relief, la couverture végétale, l'hydrographie et la répartition de la population sur la zone survolée.
J'ai
ainsi découvert, au-delà du fleuve Congo, des collines verdoyantes,
d'autres peuplées et occupées par des habitations un peu
disséminées ; jusqu'à observer une densité du bâti de plus
en plus forte, annonçant l'arrivée sur la ville-centre de Kinshasa.
Outre
le tracé des principaux chemins facilement repérables vus du ciel,
j'ai remarqué à un endroit un plan radiocentrique de constructions
qui m'a aussitôt fait penser à ces banlieues étasuniennes du type
Sun City en Arizona (quartiers organisés en cercles concentriques).
Cela tranche un peu avec l'idée répandue (mais bien réelle) d'une ville
congolaise sans cadastre ni plan de développement, à la croissance
anarchique…
Des
espaces boisés (certains traversés de cours d'eau) séparent
parfois des quartiers ou portions de la ville, comme des trouées
vertes dans la mégapole (avec ses 17 millions d'habitants
aujourd'hui, Kinshasa est la 3e plus grande ville
d'Afrique).
Des
toits de couleurs (bleu, rouge, vert, blanc) surgissent de-ci de-là,
égayant le paysage.
L'arrivée
sur l'aéroport international de Ndjili (situé à une vingtaine de
km à l'Est de la ville) permet de survoler de très près certains
quartiers, donnant à voir les avenues et les constructions diverses
(ex : églises, habitations, échoppes).
Avant
de laisser place à des parcelles défrichées et/ou cultivées…
L'atterrissage est maintenant une question de secondes !
Au
moment où notre appareil vient se positionner à l'endroit prévu
sur le tarmac, un avion de Congo Airways rejoint quant à lui la
piste de décollage. Bienvenue
à Kinshasa !
L'escale
est de courte durée car, une fois les derniers passagers montés à
bord (l'avion affiche alors complet), nous décollons peu avant 9h.
Durant
le vol, un petit déjeuner nous est offert. Levée depuis 5h45,
autant dire que j'ai apprécié le plateau repas !
Enfin,
arrivée à l'aéroport de Lomé, il a fallu remplir les formalités
d'usage ; et obtenir le visa « de courtoisie » pour
la durée du séjour, soit une semaine.
La
navette de l'hôtel EDA-OBA qui nous héberge était bien au
rendez-vous pour nous accueillir et nous conduire jusqu'à notre
nouveau lieu de villégiature pour les sept jours à venir.
À
suivre…
Merci de nous avoir fait partager ce vol. Belles photos et bon petit déjeuner et tu nous apprends qu'il existe des visas..... de courtoisie. Je connaissais les visas touristiques mais pas les autres!!! Bon courage pour demain: le stage commence.....
RépondreSupprimerEh oui, il existe donc de multiples visas ! L'appellation "de courtoisie" est assez amusante.
Supprimerbonnes visites....en plus du stage !!!!
RépondreSupprimerMerci beaucoup! Comptez sur moi pour pleinement profiter du séjour en dehors des horaires de stage!!
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RépondreSupprimerDe bien jolis compte-rendus avec moult détails. La semaine a été bien remplie avec toutes ces découvertes.
RépondreSupprimerLe marché aux fétiches a certainement été passionnant, impressionnant et si loin de notre civilisation......
Merci à toi! En effet, le marché des féticheurs ne laisse pas indifférent, ne serait-ce qu'en raison des multiples animaux exposés sur les étals. Sans compter les odeurs propres au lieu, renforcées par la forte chaleur...
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