Togo


L'hôtel Onomo

L'établissement est très accueillant et chaleureux, même si la climatisation fonctionne en permanence dans le hall d'accueil, les salons et le restaurant ; de fait, le choc thermique avec l'extérieur est (toujours) saisissant !

Je me suis vue attribuer la chambre 111, au rez-de-chaussée, côté piscine. Elle n'est pas très grande (comparée à celle dont je disposais en janvier dernier à l'hôtel Eda-Oba) mais demeure très fonctionnelle.


Pour consulter les autres photos, cliquer ici.

La chambre possède un petit balcon mais impossible d'en profiter dans la journée en raison des températures très élevées. Mais c'est pratique pour faire sécher serviette et maillot de bain…



L'aéroport n'étant pas très loin, des avions survolent régulièrement les abords de l'hôtel. Pour autant, celui-ci est très calme, de jour comme de nuit. Il est vrai que la porte-fenêtre coulissante de la chambre est à double voire triple vitrage.


Le stage, organisé sur deux jours (mardi et mercredi, de 8h30 à 12h puis de 13h30 à 16h30), se déroule dans l'enceinte même de l'hôtel Onomo, celui-ci disposant de 4 salles de conférence situées à l'étage.

De fait, nous n'avions qu'à monter pour aller travailler ; et descendre pour prendre le repas du midi, deux longues tablées étant réservées pour le Lycée français (17 stagiaires et 2 formateurs). Le menu comportait une entrée, un plat et un dessert. Nous avions cependant le choix entre deux plats ; pour ma part, ce fut poisson le mardi et mafé de bœuf le jour suivant.

La pause du matin (vers 10h30) était particulièrement conviviale : l'hôtel mettait à notre disposition boissons chaudes (café, thé) ou froides (eau, jus de fruits) et diverses réductions sucrées-salées ; il y en avait pour tous les goûts !

En discutant avec une formatrice, j'ai appris que c'était la première fois que le Lycée français de Lomé organisait un stage à l'hôtel Onomo. Assurément, celui-ci a su proposer un cadre et des prestations de qualité.

 


Vol Brazzaville-Lomé octobre 2018

C'est la compagnie panafricaine Asky (basée au Togo) qui assure le vol. Le décollage s'effectue à l'heure. J'occupe un siège côté hublot (17A) situé au niveau d'une porte de secours, cette dernière au centre de l'appareil (donc au niveau des ailes).


Un membre de l'équipage vient expliquer ce qui est attendu des passagers concernés par ces places en cas de problème (ouvrir la porte de secours, aider les autres passagers à sortir de l'avion, assister l'équipage). Un passager est néanmoins en droit de refuser cette responsabilité ; il peut alors changer de place.


Pendant le décollage, j'aperçois au loin les Rapides avant que l'appareil ne s'enfonce dans la couche nuageuse.



Très vite, nous survolons Kinshasa où l'activité bat déjà son plein même le dimanche. Les taxis de couleur jaune (une obligation depuis juin 2018 imposée par le gouverneur de la ville) sont à l'affût des clients…



L'avion atterrit pour une très courte escale. Peu de passagers descendent mais ils sont assez nombreux à monter à bord, par petits groupes déposés en bus au pied de l'appareil.



Le vol Kinshasa-Lomé doit durer 2h35.
Un petit déjeuner est servi peu après le décollage de Kinshasa. RAS pendant le vol hormis un passage de turbulences mais rien de méchant. .


Cela n'empêche pas l'avion d'arriver en avance sur l'horaire à Lomé (pas loin d'une demi-heure)! La capitale se découvre enfin, avec le trait de côte bien visible. Puis, le paysage lagunaire…



De fortes pluies ont du tomber récemment car on repère certains sols inondés.


À l'approche de l'atterrissage, les portiques du port de Lomé se dressent fièrement sur la côte. De nombreux bateaux stationnent alentour.


Une fois arrivée à l'aéroport Eyadema, je m'occupe de remplir les formulaires nécessaires à l'obtention du « visa de courtoisie ». Cela prend toujours un peu de temps mais je ne suis pas pressée ! J'en profite pour aller récupérer ma valise…


Me voici donc à Lomé pour une semaine ; en léger décalage avec Brazzaville où la montre affiche une heure de plus (ce dont je n'avais plus souvenir). Étant un peu en avance, j'attends quelques minutes la navette de l'hôtel Onomo ; avant de rejoindre cet établissement dont on m'a dit grand bien. À suivre… 



Clap de fin !

« Voilà, c'est fini… » comme dit la chanson de Jean-Louis Aubert (1989)!
Le stage en lui-même s'est conclu le jeudi après-midi par un petit buffet sucré-salé servi dans le restaurant panoramique (au 12e étage) de l'hôtel qui nous accueillait. La vue sur Lomé y est magnifique. Embrasser une grande partie de la ville d'un seul coup d’œil est une opportunité à saisir. 



La vue plongeante sur le lycée de Tokoin et son grand stade permet par exemple de mieux apprécier l'étendue de ce complexe scientifique et sportif.



Quant au séjour, il a pris fin le samedi midi (pour moi et mes deux collègues du lycée français Saint-Exupéry).

La route conduisant à l'aéroport est l'occasion de repérer, exposés sur les trottoirs, des objets ou attributs symbolisant le domaine de compétences ou le savoir-faire proposé par telle entreprise ou tel artisan. Une façon de se faire connaître et/ou de louer ses services, également très pratiquée au Maroc (du moins à Agadir).


L'aéroport international de Lomé-Tokoin (baptisé récemment Gnassingbé-Eyadema, du nom de l'ancien chef d’État du Togo mort en 2005) est la plate-forme de correspondance de la compagnie aérienne panafricaine Asky. C'est avec elle que nous effectuons le vol retour (comme à l'aller).



Contrairement à beaucoup de collègues partis la veille qui ont du attendre plus de deux heures (!), notre avion a quitté Lomé à l'horaire prévu, vers 13h. J'ai bien sûr observé attentivement le paysage par le hublot et considéré l'organisation spatiale de la ville. De même ai-je découvert depuis le ciel l'aménagement du port autonome et ses abords.




Le vol se déroulant au-delà de la couche nuageuse, il a fallu attendre l'arrivée sur Kinshasa (moins de trois heures plus tard) pour à nouveau apercevoir la terre ferme. L'avion, qui affichait complet au départ de Lomé, s'est considérablement allégé lors de cette courte escale : peu de passagers sont restés à bord (et ils n'étaient pas davantage à monter pour se rendre à Brazzaville).

Du coup, j'ai pu changer de place et prendre mes aises pour ne rien perdre du spectacle que représente le court vol, à faible altitude, de Kinshasa à Brazzaville. Mieux encore qu'à l'aller, j'ai pu visualiser le « monstre » urbain qu'est devenue la capitale de RDC.

Après la densité du bâti, place aux collines verdoyantes à l'approche du fleuve Congo et au-delà. La partie du cours d'eau survolée n'est pas la plus impressionnante mais elle reste superbe à contempler. Nous arrivons très vite sur « Brazza la verte ».

Pour la première fois, je découvre la ville « vue du ciel » de jour (même si la nuit ne va plus tarder à tomber). Nous atterrissons en effet avec un bon quart d'heure d'avance sur l'horaire affiché. Ce n'est pas moi qui m'en plaindrai… 


Sur le tarmac de l'aéroport de Maya-Maya, des avions ECAir cloués au sol. Cette compagnie aérienne nationale de la République du Congo a été fondée en 2011 mais a malheureusement du cesser son activité en août 2016 (pour cause de mauvaise gestion).


ECAir desservait pourtant de nombreuses destinations régionales et internationales (Libreville, Douala, Cotonou, Bamako, Dakar, Dubaï, Beyrouth, Paris). Quel dommage…

Maintenant que nous sommes de retour à Brazzaville, il nous faut remettre nos montres à l'heure en les avançant de 60 minutes. Le séjour togolais est bien derrière nous…





6) À la découverte de Lomé (part 4)

J'ai profité de la journée du vendredi pour aller faire un tour du côté de la plage. La matinée s'annonce déjà particulièrement chaude. Départ en zem, bien sûr !

Comme il est difficile (et même assez dangereux) de prendre des photos ou filmer avec un smartphone à l'arrière d'une moto lancée à vive allure, je profite donc d'un arrêt à un carrefour pour faire un selfie. Si le port du casque est obligatoire pour le conducteur de la moto, ce n'est pas le cas pour le passager ; un jour peut-être …


Les rangées de palmiers longeant les grands boulevards offrent quelques surprises. Des personnes de tous âges profitent de cette ombre salutaire pour se reposer (certaines y ont sans doute passé la nuit), allongées sur le sable ou assises sur des bancs ; d'autres se font couper les cheveux par des coiffeurs ambulants ; quelques uns encore proposent des friandises ou des boissons.



Une fois l'espace arboré franchi, place à l'immense étendue de sable chaud (et même parfois brûlant). Des hommes et des femmes s'activent à laver du linge, qu'ils étendent ensuite sur des pneus ou à même le sable. Le séchage sera rapide !



Déjà au loin se profile la silhouette des nombreux bateaux qui stationnent dans le golfe de Bénin (une partie du golfe de Guinée). Derrière moi, le rideau vert des palmiers qui s'étend sur plusieurs kilomètres.


En m'approchant de l'océan, j'aperçois d'abord des personnes porteuses d'un gilet jaune indiquant qu'elles travaillent pour les services d'hygiène de la Mairie : elles nettoient la plage (et ont de quoi faire). Puis j'avise quelques pirogues (souvent importées du Ghana voisin). À côté de l'une d'elles, les pièces de bois qui facilitent leur mise à l'eau.




Mon attention se porte vite sur un groupe (assez nombreux) de personnes formant comme une file : il s'agit d'hommes, de femmes et d'enfants qui tirent sur un filet de pêche. Encore en partie immergé, il est très long et visiblement très lourd.


L'effort est collectif et s'effectue en cadence, au rythme d'un chant dont j'ignore tout. Malgré le vent (très fort), je l'ai enregistré avec le smartphone (outil peu adapté en la circonstance). Le résultat n'est évidemment pas satisfaisant mais il permet quand même de se faire une idée… 




Je n'ai pas résisté non plus à la tentation de prendre un bain de pieds dans l'océan ; rien de tel pour se rafraîchir un peu. Comme souvent sur les côtes atlantiques, les rouleaux sont bien là.


Quittant la plage pour regagner les boulevards, je m'arrête un instant sous un palmier pour observer de plus près les noix de coco tombées au sol. Les palmiers bordant la plage sont en effet des cocotiers.



Je ne suis pas une adepte de ce fruit mais il fait partie des « incontournables », à Lomé comme à Brazzaville d'ailleurs (où il peut se marier avec le manioc). En revanche, j'apprécie davantage les noix de cajou grillées. C'est pourquoi lorsqu'une collègue, présente au stage, nous a proposé d'en acheter des toutes fraîches (donc toutes chaudes) à un marchand rencontré la veille sur un marché, j'ai compté parmi les personnes intéressées ! Le marchand-fabricant est ainsi venu le lendemain midi à l'hôtel livrer sa marchandise préparée le matin même.


Tout cela ne doit pas laisser penser que nous n'avons pas travaillé ! Les trois journées de stage ont été denses.



Finissant à 16h-16h15, nous pouvions cependant profiter de la fin d'après-midi pour aller faire un tour en ville et visiter quelques marchés et boutiques (dont Woodin par exemple, célèbre marque de pagnes wax).


Et le soir était l'occasion de découvrir des restaurants ! Je ne suis pas sortie tous les soirs pour dîner mais j'ai apprécié le cadre et la nourriture des deux établissements que j'ai fréquentés : le Régent (face au lycée français);

puis le Greenfield. Un moment de convivialité et d'échanges avec les collègues que chacun a beaucoup apprécié.






La fin du séjour est imminente … 




5) À la découverte de Lomé (part 3)

Sur les conseils d'une collègue ayant résidé un an à Lomé, je me suis rendue à l'Espace Viva, non loin du bord de mer.


Il s'agit d'un petit centre éco-responsable, construit à partir de matériaux recyclés tels conteneurs, palettes, pneus, plastiques, semelles de chaussures… L'endroit est vraiment convivial.




À la fois commercial et récréatif, il met à l'honneur le recyclage sous toutes les formes : fauteuils, tabourets, poufs, luminaires, tables, sols…



Parmi les produits proposés à la vente dans la boutique sont donc légitimement présents ceux de la marque Zam-ké, spécialisée dans le recyclage de sachets plastiques et bâches publicitaires. Zam-ké signifie d'ailleurs « Recycle-moi ».


J'ai ainsi craqué pour un parapluie (toujours utile), une sacoche pour ordinateur, un sac à dos et une petite pochette.



Par exemple, celle-ci est confectionnée à partir de petits sachets plastiques contenant 500 ml d'eau minérale naturelle pure distribuée par la société Hayat.

Il est vrai que les déchets plastiques sont particulièrement nombreux ; il suffit de sillonner les rues et les marchés pour s'en rendre compte. Même la plage compte son lot de déchets potentiellement recyclables. En m'y promenant trois jours plus tard, j'ai d'ailleurs vu une « brigade » chargée de les ramasser.

Leur trouver une seconde vie est donc une excellente chose. De ce point de vue, Lomé a fait de gros progrès. L'époque où la capitale togolaise était surnommée « Lomé la poubelle » n'est plus de mise, même s'il reste encore beaucoup à faire. Le 17 octobre dernier, un reportage diffusé dans le 20h de France 2 intitulé « ils transforment les déchets en or » mettait justement en avant cette nouvelle filière à travers la réussite du directeur général de la PME togolaise Africa Global Recycling.


L'Espace Viva abrite également une boutique (Vivi fruits) proposant des sorbets et jus de fruits frais. J'ai opté pour un jus aux multiples vitamines ; un régal !


Autre lieu que j'ai eu plaisir à fréquenter et dans lequel j'ai passé un certain temps : le village et marché artisanal situé dans le quartier des Étoiles.


L'intérêt premier est bien sûr d'y voir les artisans au travail, dans leur atelier-boutique et de discuter avec eux. Cordonnerie, peinture (sur tissu notamment), tissage, pagnes, sculpture sur bois, poterie, bijouterie…

Le village n'est pas très grand mais prendre la peine de visiter chaque artisan, s'intéresser à ce qu'il fait et expose nécessite d'y consacrer du temps. Plus encore si vous êtes acheteur ! Car faire un choix se révèle parfois cornélien : quand on hésite entre telles nappes (ou peintures) pour une question de couleurs, de motifs, de taille… sans compter le prix qu'il faut négocier (toujours un peu), les minutes passent qui deviennent une heure puis deux.


Dans ce village artisanal, à l'écart du brouhaha habituel, j'ai ainsi jeté mon dévolu sur une nappe et son jeu de huit serviettes (ma table de salle à manger est grande), une peinture sur tissu figurant des girafes, une statuette en bois d'ébène noir représentant une paysanne; enfin une paire de sandales qui me servira plutôt en intérieur : mieux vaut éviter de les porter dehors en raison des fourous…




Bientôt, l'air vivifiant du bord de mer ! 
 
 


4) À la découverte de Lomé (part 2)

Après la cathédrale et le Grand Marché, nous avons fait halte dans la partie consacrée à l'artisanat, à proximité du marché aux fleurs. Les petites boutiques alternent tissus, sculptures sur bois, peintures, poteries… Un endroit assurément plus reposant que le précédent !


Puis direction le marché des fétiches. Pour ce faire, nous avons emprunté les très longs boulevards du bord de mer en direction du port. Les palmiers situés à proximité immédiate de la route font comme un rideau avant d'accéder à la plage de sable (très chaud) et l'océan.



La plage ne faisant pas partie du « road trip » du jour (ce sera pour plus tard), nous poursuivons jusqu'au terminal à conteneurs où nos taximen en profitent pour faire le plein de carburant. Les portiques sont assez nombreux, tout comme les camions qui chargent ou déchargent leurs « boîtes » ; signes que l'activité est dynamique.


Pour accéder au marché des fétiches situé dans le quartier d'Akodésséwa, il faut emprunter un dédale de chemins terreux et sablonneux en très mauvais état par endroits. Tout se mérite !



Le panneau à l'entrée du marché vaut déjà à lui seul le détour. Outre le prix excessif du droit d'entrée (4,50 euros) et de celui de prendre des photos (3 euros), le client ou le touriste peut légitimement se demander si, à l'image du buffle, il n'est pas assimilé à une tête de bétail (mais du genre vache à lait)


Ledit marché présente de part et d'autre de la cour centrale (où trône le puits sacré recouvert de fétiches) des étals d'objets divers censés guérir tous les maux. 
On repère ainsi des animaux (tout ou partie) en tous genres, dont des espèces protégées ; des os et crânes dont il est difficile de connaître la provenance ; des gris-gris…




Le guide (obligatoire) nous explique l'utilisation qui est faite de certains des objets exposés. Avant de nous mener auprès du féticheur, assis dans une petite cahute où l'air devient vite difficilement respirable (et où les photos ne rendent rien). Pendant une bonne vingtaine de minutes, nous avons droit à la présentation de quelques fétiches.


L'un d'entre eux a particulièrement retenu mon attention : il s'agit du « téléphone de voyage ». Ce petit objet en bois est pourvu d'un petit trou dans lequel la personne qui s'apprête à prendre l'avion (par exemple) parle pour demander à ce que le vol se déroule au mieux ; puis elle bouche aussitôt ce trou avec la pièce de bois (aux allures de petit cure-dent) reliée à l'objet. Une fois arrivée à destination sans encombre (car ça doit fonctionner!), la personne peut alors retirer le petit morceau de bois de l'orifice, libérant ainsi les paroles protectrices… jusqu'au prochain voyage.

Fait quelque peu surprenant (pour la non initiée que je suis), le féticheur n'a quasiment jamais pris la parole, laissant le guide expliquer et faire les démonstrations. Peut-être mon statut de simple touriste (et non de cliente) suffit-il à le justifier…

Car de nombreux Togolais (et autres) viennent consulter le féticheur, normalement en dernier recours, après être passés par l'hôpital. Si ce dernier s'est montré incapable de résoudre le problème, des patients n'hésitent pas à prendre rendez-vous auprès d'un « ingénieur traducteur des forces vodous africains » (sic) comme l'indique très clairement cette pancarte sur la place du marché.



C'est d'ailleurs au moment où je photographiais l'écriteau, juste avant de quitter les lieux, que des enfants m'ont approchée, à la fois curieux et intrigués. Tout sourires, ils m'ont fait comprendre leur désir d'être pris ensemble en photo. Impossible de refuser !

Une bien jolie touche finale à cette matinée riche en sensations. 





3) À la découverte de Lomé (part 1)

Lundi matin, accompagnée de François, collègue de SES du lycée français Descartes de Kinshasa (RDC), je suis partie sillonner la capitale togolaise en zem, nom donné aux taxis-motos. Chacun assis à l'arrière d'une moto, nous avons indiqué aux « chauffeurs » les différents endroits que nous souhaitions voir et/ou visiter. Ils ont été nos guides durant toute la matinée.

Le premier monument qui a retenu notre attention est la Colombe de la Paix, située non loin de l'hôtel, en direction de la plage. Tenant un rameau d'olivier dans son bec, elle est perchée sur un globe terrestre et surplombe un grand rond-point où se rejoignent quatre axes majeurs de la ville.


Ce carrefour de routes vaut particulièrement le coup d’œil dès la tombée de la nuit, lorsque le monument est totalement éclairé ; la Colombe illuminée est magnifique à voir.
À proximité du rond-point se trouve une sorte de square au milieu duquel trône une calèche. Si l'on en croit l'inscription sur la bâche qui sert d'abri à la voiture, celle-ci peut se louer et donc quitter son lieu d'exposition le temps d'un événement ou d'un moment particulier.


Ce petit parc, qui donne directement sur le Boulevard du 13 Janvier, est en partie ceint d'un mur couvert de mosaïques. Il est semble-t-il fermé au public…


Pour rejoindre le monument suivant, nous avons emprunté des rues plus ou moins larges mais toujours très fréquentées, par les piétons et les engins motorisés en tous genres. Mon attention étant toute entière portée sur l'espace environnant, j'ai pu observer le lac de Bé (tout en longueur), les diverses constructions comme les multiples activités des habitants.
Les ralentissements liés à la densité du trafic et les arrêts obligés au feu rouge sont l'occasion de mieux voir encore les Togolais au travail ou attendant le client.

Arrivés devant le Monument de l'Indépendance (laquelle remonte à 1960), nous avons à nouveau mis pied à terre. Situé dans le quartier administratif, il est au centre d'un très grand espace vert, lui aussi fermé au public. 


L'ouvrage a été réalisé par l'architecte français Georges Coustère et porte plusieurs inscriptions dont « en hommage au peuple du Togo, le peuple togolais, par ta foi, ton courage et tes sacrifices, la nation togolaise est née ».

Parmi les bâtiments entourant le monument se trouve le Palais des Congrès.


De là nous avons pris la direction de la cathédrale et du Grand Marché d'Adawlato.
Renommé pour le commerce du pagne, celui-ci offre une galerie d'étals et d'échoppes de marchandises et de produits en tout genre. Les petits marchands ambulants sont légion. Le marché est immense et la foule nombreuse ; une véritable fourmilière.



Enserrée dans ce quartier commercial grouillant de monde, la cathédrale Sacré-Coeur de Jésus ; comme un îlot de calme et de recueillement… 


Construit en 1902, l'édifice religieux est de style néogothique inspiré de l'église de Steyl (Pays-Bas), ville d'origine des premiers missionnaires catholiques au Togo. Rénovée en 1996, elle donne à voir un intérieur plutôt sobre et des orgues de belle facture. À l'intérieur, aucune trace apparente de l'incendie (vite maîtrisé) survenu le 2 janvier dernier dans la sacristie et cause de dégâts matériels importants.



À noter juste à côté de la cathédrale, le bâtiment de l'archidiocèse et, lui faisant face, l'école primaire catholique (un peu moins rutilante).



Prochaine étape, le marché des féticheurs!




2) L'hôtel EDA-OBA et ses abords

L'hôtel qui nous héberge pour la durée de notre séjour est situé à dix minutes à peine de l'aéroport. Le personnel, les chambres, la restauration, les prestations diverses offertes sont de qualité ; et la piscine est suffisamment grande pour y faire de belles longueurs et prendre plaisir à nager. Une bonne adresse !



À notre arrivée, le responsable de l'accueil nous a remis une pochette de documents liés au stage ainsi qu'une enveloppe contenant une certaine somme d'argent destinée à régler nos frais de repas non pris en charge (en l'occurrence les repas du soir).



Installée dans une chambre disposant de tout le confort (ex : climatisation, petit frigo avec bouteilles d'eau, grande salle de bain, Wi-Fi, télévision), il faudrait être particulièrement difficile pour ne pas se sentir bien.




Située au 5e étage, elle donne sur la cour intérieure du 3e niveau comprenant notamment la piscine. J'ai d'ailleurs profité du bassin dès la fin d'après-midi.


Après le déjeuner, j'ai fait la visite des lieux, histoire de prendre mes marques et mes repères. Je n'avais pas remarqué la présence d'une mosquée non loin de là, jusqu'à ce que le muezzin se manifeste par l'appel à la prière. Et en effet, de ma chambre, je peux parfaitement distinguer les minarets…



Les abords immédiats de l'hôtel sont peu attrayants. Hormis l'avenue, large et goudronnée, qui longe l'établissement et correspond à un axe majeur de circulation, les rues parallèles sont des chemins de terre ou de sable, souvent défoncés. Quelques carcasses de voitures sont parfois visibles.





Quasiment juste en face de l'hôtel, de l'autre côté de cette artère principale (nommée Boulevard du 13 Janvier), se trouve le lycée de Tokoin. Outre le nom, l'architecture de la porte d'entrée ne laisse aucun doute quant à l'origine asiatique du lieu.


Il s'agit en effet d'un complexe scientifique inauguré en octobre 2015 par le président de la République Faure Gnassingbe et l'ambassadeur de Chine au Togo ; la construction de ce « centre d'excellence » ayant été en grande partie financée par le gouvernement chinois. Lorsque le portail est grand ouvert, on aperçoit très bien la grande tribune du stade (elle compte environ 1400 places).


S'agissant de l'hôtel EDA-OBA, le style du bâtiment n'a rien d'extraordinaire. Quelques décorations sur la façade apportent néanmoins un peu de fantaisie.


En revanche, les arbres et plantes sont bien présents (parmi lesquels hibiscus et palmiers), notamment le long du muret donnant sur le boulevard. Comme un rideau végétal…




Reste maintenant à découvrir la ville ! 
 
 

1) Vol Brazzaville-Kinshasa-Lomé

Je ne cacherai pas que j'attendais avec une certaine impatience, teintée de curiosité, mon départ pour la capitale togolaise.
Dès la prise de possession du billet d'avion (remis par le lycée 48 heures avant le Jour J), j'ai découvert que le vol (aller et retour) ferait escale à Kinshasa, capitale voisine de R.D.C. L'appareil, un Boeing de la compagnie panafricaine Asky, aura aussitôt décollé qu'il lui faudra aussitôt atterrir !


Les passagers embarquant à Maya Maya (nom de l'aéroport de Brazzaville) étant peu nombreux, j'ai délaissé provisoirement ma place côté couloir (en compagnie de deux collègues du lycée français Saint-Exupéry) pour observer le paysage à l'approche de Kinshasa. Malgré la brume matinale et quelques nuages, j'ai eu tout loisir d'apprécier le relief, la couverture végétale, l'hydrographie et la répartition de la population sur la zone survolée.



J'ai ainsi découvert, au-delà du fleuve Congo, des collines verdoyantes, d'autres peuplées et occupées par des habitations un peu disséminées ; jusqu'à observer une densité du bâti de plus en plus forte, annonçant l'arrivée sur la ville-centre de Kinshasa.





Outre le tracé des principaux chemins facilement repérables vus du ciel, j'ai remarqué à un endroit un plan radiocentrique de constructions qui m'a aussitôt fait penser à ces banlieues étasuniennes du type Sun City en Arizona (quartiers organisés en cercles concentriques). Cela tranche un peu avec l'idée répandue (mais bien réelle) d'une ville congolaise sans cadastre ni plan de développement, à la croissance anarchique…


Des espaces boisés (certains traversés de cours d'eau) séparent parfois des quartiers ou portions de la ville, comme des trouées vertes dans la mégapole (avec ses 17 millions d'habitants aujourd'hui, Kinshasa est la 3e plus grande ville d'Afrique).

Des toits de couleurs (bleu, rouge, vert, blanc) surgissent de-ci de-là, égayant le paysage.



L'arrivée sur l'aéroport international de Ndjili (situé à une vingtaine de km à l'Est de la ville) permet de survoler de très près certains quartiers, donnant à voir les avenues et les constructions diverses (ex : églises, habitations, échoppes).



Avant de laisser place à des parcelles défrichées et/ou cultivées… L'atterrissage est maintenant une question de secondes !


 
Au moment où notre appareil vient se positionner à l'endroit prévu sur le tarmac, un avion de Congo Airways rejoint quant à lui la piste de décollage. Bienvenue à Kinshasa !




L'escale est de courte durée car, une fois les derniers passagers montés à bord (l'avion affiche alors complet), nous décollons peu avant 9h.
Durant le vol, un petit déjeuner nous est offert. Levée depuis 5h45, autant dire que j'ai apprécié le plateau repas !




Enfin, arrivée à l'aéroport de Lomé, il a fallu remplir les formalités d'usage ; et obtenir le visa « de courtoisie » pour la durée du séjour, soit une semaine.


La navette de l'hôtel EDA-OBA qui nous héberge était bien au rendez-vous pour nous accueillir et nous conduire jusqu'à notre nouveau lieu de villégiature pour les sept jours à venir.

À suivre… 







7 commentaires:

  1. Merci de nous avoir fait partager ce vol. Belles photos et bon petit déjeuner et tu nous apprends qu'il existe des visas..... de courtoisie. Je connaissais les visas touristiques mais pas les autres!!! Bon courage pour demain: le stage commence.....

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    1. Eh oui, il existe donc de multiples visas ! L'appellation "de courtoisie" est assez amusante.

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  2. bonnes visites....en plus du stage !!!!

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    1. Merci beaucoup! Comptez sur moi pour pleinement profiter du séjour en dehors des horaires de stage!!

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  4. De bien jolis compte-rendus avec moult détails. La semaine a été bien remplie avec toutes ces découvertes.
    Le marché aux fétiches a certainement été passionnant, impressionnant et si loin de notre civilisation......

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    1. Merci à toi! En effet, le marché des féticheurs ne laisse pas indifférent, ne serait-ce qu'en raison des multiples animaux exposés sur les étals. Sans compter les odeurs propres au lieu, renforcées par la forte chaleur...

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