Vol
retour sur Brazzaville : il était moins une !
Le
matin du départ est tristounet : non seulement c'est la fin des
vacances mais il pleut ! Matin chagrin…
Nous
prenons un petit-déjeuner plus léger qu'à l'habitude car nous
sommes pressés par le temps. Le décollage est prévu à 9h et il y
a au moins une demi-heure de route jusqu'à l'aéroport. Nous avons
donné rendez-vous à Calixte à 7h30. Nous partons à l'heure, à 5
minutes près. Je
pressens déjà que ça risque d'être (trop) juste…
D'ailleurs, durant tout le trajet, je regarde la montre avec anxiété.
Nous avons effectivement visé trop juste. Il aurait fallu quitté le Peponi bien plus tôt. Car il y a de la circulation, particulièrement dense
dans la direction opposée.
Arrivés
à l'entrée du périmètre de l'aéroport, deux voitures étant à
l'arrêt pour être fouillées (procédure de sécurité normale), le
chauffeur trouve préférable de passer par l'autre entrée. Nous
contournons alors le site, ce qui prend un certain temps ; pour
finalement nous retrouver à plusieurs véhicules bloqués pour cause
de vérifications (mesures de sécurité concernant nos bagages et la
voiture).
Nous
sommes plusieurs, dont des personnels de navigation (pilotes,
stewards et hôtesses de Rwandair) à devoir patienter durant
la procédure. Un chien renifleur s'affaire autour des valises. Il ne
trouvera rien de suspect…
L'œil
rivé sur la montre, je me dis alors que l'avion va partir sans
nous ! Car une fois remontés dans les voitures, il nous faut
encore rejoindre l'aérogare qui n'est pas tout près. Tout en
sachant qu'il y aura à nouveau des fouilles de bagages et de
vêtements à l'entrée avant d'accéder enfin au comptoir
d'enregistrement.
Et
comme nous ne sommes pas seuls à prendre l'avion, nous devons
patienter… Inutile
de préciser qu'intérieurement, je bous. Moi qui ai l'habitude de
toujours arriver suffisamment tôt pour ne pas subir ce genre de
stress, je suis à la fête !
Le
stress est d'autant plus grand que nous nous présentons sans nos
billets d'avion ! Notre vol retour initialement prévu le lundi
matin avait pu être déplacé au mercredi (ayant du
annuler notre vol aller et le reporter de 24 h en raison d'un
problème technique) ; mais si la compagnie nous avait bien
adressé un courriel confirmant notre départ le mercredi, nous
n'avions pas reçu de billet électronique attestant ce changement de
vol.
Finalement,
dès le premier « poste » de vérification des billets à
l'entrée de l'aérogare, nous comprenons que les démarches ont été
faites entre l'agence de Brazzaville et celle de Kigali. OUF de
soulagement. Mais nous sommes encore loin d'effectuer
l'enregistrement des bagages !
En
fait, on a eu très chaud. Car il s'en est fallu de très peu,
vraiment. Mais, heureusement pour nous (cela tient presque du
miracle), nous arrivons avant la fermeture de l'enregistrement. Ça
s'est joué à même pas 5 minutes !
Nous
accédons plus sereinement à la salle d'embarquement où nous
retrouvons une amie (collègue du lycée Saint-Exupéry), pour sa part
de retour d'Afrique du Sud. Nous pourrons finalement nous asseoir
côte à côte dans l'avion. L'occasion d'échanger sur notre séjour
respectif pendant toute la durée du vol.
Assise
côté hublot, je profite de la vue. Malgré le ciel gris, je peux
apprécier le survol de Kigali jusqu'à ce que les nuages empêchent
toute visibilité.
En
revanche, pendant le vol, il nous est possible d'admirer le paysage,
très boisé et traversé de cours d'eau. Nous survolons la RDC, un
très vaste territoire qui inclut la plus grande partie du bassin du
fleuve Congo. La forêt tropicale couvre une partie très importante
du pays.
Le
paysage entre Kinshasa et Brazzaville m'est en revanche plus
familier ! Néanmoins, l'avion emprunte un couloir aérien
jusqu'à la capitale de la République du Congo que je n'avais encore
jamais utilisé. Car depuis le ciel, j'observe de réelles nouveautés
et curiosités paysagères.
L'atterrissage s'effectue un peu brutalement. Mais sous des cieux bien plus cléments qu'au départ de Kigali. Bonne arrivée à Brazzaville!
Clap
de fin à Kigali !
Le
Peponi Guest House est assurément une excellente adresse.
Nous l'avions découvert au début de notre séjour et en étions
partis pleinement satisfaits. C'est donc lui que nous avons choisi
pour les deux dernières nuits avant de rentrer à Brazzaville. Pour
information, « peponi » signifie paradis en swahili !
Contrairement
au séjour précédent, nous y avons également dîné. Les repas
furent excellents, à l'image du petit-déjeuner. Que du "Home
made"!
Aux
abords immédiats du Peponi, de l'autre côté de l'enceinte
du Guest House, nous apercevons des femmes ramasser des
haricots et des enfants s'amuser.
Notre
programme pour cette ultime journée dans la capitale rwandaise est
de découvrir d'autres lieux ou curiosités de la ville. Faisant
appel à Faustin, mais celui-ci étant déjà occupé, il nous envoie
Calixte qui sera donc notre chauffeur pour l'après-midi.
Partis
à 13h, il nous conduit d'abord au Camp Kigali où se trouvent les
stèles érigées en mémoire des dix casques bleus belges tués le
premier jour du génocide le 7 avril 1994.
La
photo ci-dessous est extraite du site https://eastafricanjunglesafaris.com
Nous
nous rendons ensuite dans l'ancienne propriété, devenue musée
d'histoire naturelle, du premier résident allemand établi au Rwanda
et fondateur de Kigali: Richard Kandt (1867-1918).
Après
une promenade dans des quartiers animés de la ville, nous découvrons
un petit centre d'art artisanal, plus confidentiel sans doute que le
Caplaki Craft Village. J'y trouve notamment un paréo aux couleurs du
Rwanda.
Le
jardinier du Peponi nous ayant informés au petit-déjeuner
qu'à 16h aujourd'hui se déroulerait un spectacle de danse
traditionnelle dans un village de Kagugu, non loin du Peponi,
nous nous y sommes rendus.
Pour
y accéder en voiture, ce n'est pas chose aisée. Le chemin de terre
qui mène à l'endroit indiqué est à la fois en pente et
complètement défoncé, donc difficilement praticable; il aurait
fallu un 4×4. Malgré tout, nous arrivons à destination. Et la
surprise est totale.
Nous
entrons en effet dans l'enceinte d'une école primaire où sont
réunis des enfants qui, sous la direction d'un adulte (ami du
jardinier de l'hôtel), répètent des danses et chants traditionnels
au rythme d'un tambour.
Ils
se répartissent en trois groupes d'âge : jusqu'à 8 ans, les 12-15
ans et les 16-18 ans. Pendant une bonne heure, nous assistons à leur
spectacle. Car il faut les voir danser et entendre chanter. Nous
sommes admiratifs devant l'endurance physique et vocale des jeunes
garçons et filles de cette petite troupe.
Tous
ont visiblement le rythme dans la peau.
La
représentation terminée, le coach (ainsi se fait-il appeler) nous
invite à nous présenter (en anglais, lui traduisant aux enfants).
Et avant de partir, nous prenons des photos de groupes ou
individuelles, selon la demande. Un moment très joyeux pour les
enfants comme pour les adultes !
Enfin,
nous terminons notre tour dans Kigali à la recherche de thé vert et
noir d'une marque précise. Nous pensions qu'elle était facile à
trouver ; il n'en fut rien. Après plusieurs arrêts infructueux dans
des supérettes, nous finissons tant bien que mal par trouver ce que
nous souhaitions. Et encore n'avons-nous pu acheter qu'une seule
boîte de thé vert ! À croire qu'en ce premier jour de mai, fête
du travail (et jour férié), aucune livraison n'a eu lieu sur Kigali
(qui signifie grand, vaste).
Davantage
de photos à découvrir ici.
Retour
sur Kigali via le parc des Volcans
Nous
quittons le Home Saint-Jean à 9h30 après une nuit très
humide. D'ailleurs au petit matin, nous assistons au ballet d'une
pirogue de pêcheurs jetant et remontant le filet avant de subir une
très forte averse.
À
peine partis, nous apercevons très vite quelques bateaux de pêche
typiques. Pas des pirogues comme celle observée depuis la terrasse à
l'heure du réveil mais des grandes barques avec de grandes perches
(ces bateaux de pêche traditionnels sont emblématiques du lac
Kivu).
La
route que nous empruntons pour nous rendre au parc des Volcans est
évidemment très sinueuse : des collines et montagnes à perte de
vue ! En raison des pluies fortes et répétées, de nombreux
éboulements de terre et/ou de roches émaillent les pentes et les fossés. Ils vont
parfois jusqu'à obstruer la moitié de la route.
Outre
des champs de thé, bananeraies et forêts d'eucalyptus, les cultures
de maïs, sorgho et canne à sucre complètent le paysage. Dans
certains villages, des ravines creusées par les fortes pluies ont
emporté quelques maisons en briquettes et torchis.
Notre
itinéraire est une alternance de pluie, de soleil et de brouillard
au gré de l'avancée de notre périple. Finalement, il nous est
impossible d'apercevoir les volcans tant la brume est présente. Nous
décidons donc de poursuivre vers Kigali.
En
chemin, nous repérons des ruches à l'image de celles présentées
au musée ethnographique de Butare. Autour de certaines, les abeilles
sont bien visibles, tournoyant à l'une des extrémités de la ruche.
Les ruches sont posées assez haut sur des branches.
Peu
après la fabrique de Sorwathé, nous nous arrêtons pour acheter le
thé produit localement. Au même endroit (une épicerie
boulangerie), nous jetons notre dévolu sur une grosse et belle
brioche que nous entamons aussitôt. Un régal !
Dans
le fond d'une vallée, une rivière serpente, couleur marron (due aux
fortes pluies) et bordée de bambous qui forment une haie sur chaque
rive.
Les
ruches étant assez nombreuses en bordure de route, on en profite
pour demander où acheter du miel non transformé. On s'arrête assez
rapidement à une petite boutique qui, par chance, en vend. Les
alvéoles sont encore bien visibles et quelques abeilles sont
distinctes de-ci de-là dans le pot en plastique transparent.
Nous
arrivons à Kigali peu avant 16h. La capitale est toujours très animée!
Jean-Bosco nous dépose au Peponi Guest House où nous terminerons notre séjour. À peine les valises montées dans les chambres, nous rejoignons la piscine. L'eau n'est pas particulièrement chaude mais une fois dedans, on apprécie d'y être ! Une excellente manière de clôturer la journée.
Pause
au bord du lac Kivu (part 2)
Malgré
les fortes pluies d'orage de la nuit, celle-ci fut douce. La quiétude
des lieux est réelle. Au réveil, je sors sur la terrasse pour
admirer encore et toujours le paysage. Je ne m'en lasse pas. Le Home
Saint-Jean offre une vue panoramique sur le lac Kivu. Ce matin, c'est
pause pour pleinement profiter de la beauté du site.
Cela
tombe bien car des trombes d'eau s'abattent subitement sur Kibuye
vers 11h. Au point de ne plus rien voir du paysage alentour. Un vrai
rideau de pluie ! Mais au bout d'un quart d'heure, tout est fini et
la visibilité redevient totale.
J'ai une pensée
néanmoins pour ceux qui se trouvent alors en bateau sur le lac.
Certes l'embarcation possède un toit en bâche (du moins les bateaux
qui promènent des touristes) mais aucune protection latérale. La
violence de l'averse fut telle que rien ni personne à bord n'a pu
ressortir sec de l'épisode pluvieux.
Nous
partons vers 15h pour une balade à pied dans les environs. En
passant devant des chambres, on voit justement un de ceux partis sur
le lac quelques heures plus tôt mettre à sécher pantalons et
chaussures !
Sur
notre chemin, nous prêtons particulièrement attention à la nature qui
nous entoure (arbres, oiseaux, cultures, paysage).
Nous observons
deux hommes autour de leurs bassins d'élevage de poisson. Une
pancarte indique une ferme d'élevage en cage des tilapia.
La pisciculture est assez développée sur le lac Kivu, nous avons pu le constater sur la route depuis Kamembe. Non loin de cette ferme, en bordure du lac, on remarque la présence de drôles de nids d'oiseaux surplombant l'eau. Certains oiseaux ont vraiment de très jolies couleurs.
La pisciculture est assez développée sur le lac Kivu, nous avons pu le constater sur la route depuis Kamembe. Non loin de cette ferme, en bordure du lac, on remarque la présence de drôles de nids d'oiseaux surplombant l'eau. Certains oiseaux ont vraiment de très jolies couleurs.
En revenant sur le Home Saint-Jean, nous apercevons une stèle commémorative du génocide perpétré en 1994 contre les Tutsis. Elle est située peu avant l'entrée du site de l'église dédiée à Saint Pierre.
Devant
celle-ci se trouve un petit mémorial abritant les restes de victimes
du génocide. Un ossuaire est visible. La volonté de donner à voir
des crânes et ossements humains participe du devoir de mémoire.
L'inscription "never again" (que l'on peut traduire par
"plus jamais ça") entend également contribuer à une
prise de conscience de l'horreur dont le pays a souffert.
Nous
entrons dans l'église pour nous recueillir quelques instants. Plus tard, en
rejoignant l'hôtel, nous découvrons un autre mémorial, donnant à
lire les mêmes inscriptions. Situé
juste à l'entrée du Home Saint-Jean, mais un peu en retrait,
nous ne l'avions pas remarqué la veille.
D'autres
photos à voir ici.
Le
lac Kivu (part 1)
Comme
les précédentes, la nuit au Peace Guest House
a été très bonne. Et comme
toujours jusqu'à présent, c'est seulement au petit matin que nous
avons véritablement découvert le site.
Le
cadre est très beau et le calme absolu. Au réveil, la vue sur le
lac est magnifique. Un petit tour du propriétaire s'impose pour
apprécier les lieux et alentours. Le site dispose d'un immense
jardin qui plonge vers le lac.
Je
découvre de très beaux anthuriums, à proximité du restaurant où
nous prenons le petit-déjeuner en terrasse vers 9h.
Quelques
coupures de courant se manifestent à nouveau mais restent de courte
durée. Le manager de l'hôtel est très sympathique et soucieux du
bien-être de ses clients. Il nous offre d'ailleurs trois petits
"paniers" à fruits composés de petites bananes, fruits de
la passion et tree tomato (arbre ci-dessous) pour le petit creux sur
la route !
D'autres
photos du site à découvrir ici.
Nous
quittons Cyangugu pour Kibuye vers
10h45. Nous allons longer le lac vers le Nord. Beaux paysages en
perspective ! Et en effet, rizières, plantations de thé, séchage
du café, vues sur le lac ponctuent notre itinéraire. L'occasion
aussi de voir s'affairer les habitants aux champs ou sur la route.
Plus
de photos à découvrir ici.
Nous
arrivons peu avant 14h à Kibuye et à notre hébergement pour les
deux nuits à venir, le Home Saint-Jean, avec vue imprenable
sur le lac Kivu. Nos chambres ont un balcon ; royal !
Aussitôt
l'enregistrement effectué, nous partons à 15h pour une balade en
bateau sur le lac.
Nous
remarquons plusieurs constructions d'hôtels, nichées sur des
promontoires avec vue plongeante sur le lac. Certaines structures
hôtelières sont des investissements d'origine australienne,
étasunienne ou rwandaise.
Le
choix de l'emplacement est évidemment fonction du point de vue sur
le lac.
Celui-ci
mesure 250 à 500 m de profondeur. Il est peu poissonneux car, en
divers endroits, le fond du lac dégage des émanations de méthane.
Ce
gaz est d'ailleurs exploité ; des usines sont visibles depuis l'île
Napoléon par exemple.
Pendant
la promenade lacustre, nous avons observé des cormorans qui n'ont
pas tardé à s'envoler à notre approche.
Nous
avons débarqué sur l'île Napoléon (étape finale de la balade),
refuge des chauves-souris ou roussettes (se nourrissant de bananes,
avocats et goyaves) et hébergeant également des vaches et chèvres.
Le calme était absolu, jusqu'à ce que notre pilote et guide fasse
sortir les roussettes de leur cache en poussant des cris.
Cette
île est leur dortoir ; elles se déplacent en journée dans les
îlots alentours pour manger d'autres fruits que les goyaves
présentes sur l'île.
Sur
le chemin du retour, nous avons également posé les pieds sur la
petite île des étoiles, histoire d'en faire le tour. Les goyaviers
y sont rois !
Au
final, nous avons effectué une superbe promenade dans un bateau rien
que pour nous trois !
Et,
cerise sur le gâteau, nous avons regagné l'hôtel juste avant la
pluie et l'orage !
Plus
de photos à voir ici.
Dans la forêt de Nyungwe
La
nuit passée à l'hôtel Maison-Sifa à Butare fut excellente. Un
personnel très serviable et un dîner délicieux la veille au soir.
Idem du petit déjeuner. Arrivée à la nuit tombée, c'est seulement
au réveil que je découvre l'extérieur de la propriété. Un grand
jardin et un petit potager, le tout parfaitement entretenu au même
titre que la maison.
La
terrasse étant déjà très ensoleillée à 8h, nous avons pris le
petit-déjeuner sous la rotonde. Un vrai bonheur!
Davantage
de photos de la propriété ici.
Nous
quittons ce merveilleux endroit vers 9h30 pour nous rendre dans la
forêt de Nyungwe. Sur la route, nous contemplons les paysage de
rizières, cultivées notamment par des prisonniers de droit commun
(reconnaissables à leur uniforme orange). Ils y travaillent dans le
cadre de travaux d'intérêt général (TIG).
Les
plantations de thé sont également légion. Intriguées par la
fabrication de la bière de banane (urwagwa), découverte la
veille au musée ethnographique, nous demandons à notre chauffeur
Jean-Bosco un arrêt dans une petite échoppe pour goûter à cette
boisson locale. Plutôt costaude la bière de banane ! Très proche
du rhum ou de quelque chose de ce genre. À
consommer avec modération !
Les
paysages sont toujours aussi magnifiques.
D'autres
photos prises sur la route ici.
Peu
de temps après l'entrée officielle dans le Parc national de
Nyungwe, sur le bord de la route, nous remarquons à deux reprises
des singes à poils noirs et blancs, a priori des Colobes.
Arrivés
au Nyungwe Park centre vers 12h30, nous sommes prêts pour le trail
des Acajous (Umuyove Trail) : une randonnée découverte de près
de 4h débutée sous une bonne pluie (forêt équatoriale oblige !)
qui n'a cependant pas duré. De fait, nous avons pu profiter
pleinement de cette marche, malgré les pieds dans la gadoue !
Outre
les différentes essences d'arbres, les végétaux et les multiples
espèces d'oiseaux, nous avons pu observer pendant un long moment
deux singes argentés (escalade, nourriture de feuilles, saut
d'arbres en arbres). Ils sont particulièrement discrets, les repérer
n'est pas facile.
La
topographie du circuit étant constituée de descentes et montées,
souvent très raides, nous étions en sueur de retour au centre. Mais
ce fut assurément une très belle randonnée. Notre guide
Jean-Pierre y a beaucoup contribué !
Plus
de photos de la forêt à découvrir ici.
De
là, nous avons repris le RAV4 et poursuivi notre périple jusqu'au
lac Kivu à Cyangugu, non loin de Kamembe. C'est là que nous
passerons la nuit, au Peace Guest House.
À
notre arrivée, le quartier où se situe notre hébergement était
plongé dans le noir (apparemment en raison des fortes pluies). Nous
avons donc rempli les formalités à la réception à la lampe
torche. Heureusement, le courant est vite revenu.
Conduits
dans le bungalow qui nous était réservé, nous avons remarqué que
certains détails laissaient à désirer. La salle de bain en
particulier (très vétuste et pas vraiment nettoyée). D'ailleurs,
il n'y avait pas d'eau chaude ! Malgré cela, le bungalow se présente
comme un hébergement très agréable.
Le
dîner servi dans le restaurant du Peace hotel
fut de bonne qualité. Nous avons mangé avec appétit, après tant
d'efforts consentis !
Direction
le sud !
Nous
quittons le Peponi Guest House peu avant 10h le
jeudi. À la sortie de Kigali, nous prenons la direction de Huye. Le
paysage est verdoyant et montagneux; les collines sont partout ! Les
pentes sont systématiquement aménagées et cultivées.
Le
pays est notamment un grand producteur-exportateur de café et de thé
(noir et vert). Rubaya-Nyabihu Tea Compagny est la principale société
productrice et appartient à Rwanda Mountain Tea Ltd.
Cette
journée est consacrée à la visite de trois musées.
Le
premier est le musée de l'histoire ancienne du Rwanda, d'avant la
colonisation. Il est aussi appelé King's Palace museum. Il se situe
à Nyanza et abrite deux palais royaux, l'un ancien et traditionnel
(une reconstitution), l'autre moderne.
La
maison du roi traditionnelle correspond à une grande hutte (à
l'époque où il était itinérant), possédant un enclos et deux
autres petites huttes par derrière (l'une pour la jeune fille
gardienne du lait et l'autre pour le gardien de la bière).
Le
bâtiment est de taille : 15 m de diamètre et 7 m de hauteur.
L'entrée
de la hutte royale (celle du roi Yuhi Musinga en 1918) est constituée
de seuils en argile à lobes multiples. Des calebasses de bière de
banane, entre autres, sont exposées à l'intérieur.
Le
plafond de la hutte (appelé igisenge) est la partie centrale
du dôme, élément architectural le plus important.
Dans
la chambre, on peut notamment voir des draps de lit en peau d'écorce
battue de ficus…
Non
loin des trois huttes se trouve l'enclos qui enferme des vaches
sacrées ou nobles dites inyambo. Leurs cornes sont vraiment
impressionnantes !
Le
troupeau est plutôt paisible et placé sous la surveillance d'un
vieil homme qui en prend soin. Ce berger bichonne ses bêtes et leur
chante des poèmes pastoraux.
Nous
sommes invités à poser avec la « meneuse » du troupeau
royal. Ces vaches participent à des processions. Elles sont
élevées pour le prestige, et non pour le lait ou la viande.
À
proximité immédiate de ces huttes reconstituées, le palais moderne
datant de 1932. Le contraste est évidemment saisissant. Peu de
mobilier d'époque à l'intérieur (ex : deux ou trois
armoires), la furie des génocidaires en 1994 ayant mis à mal de
nombreux biens et objets (pillage, destruction).
Davantage de photos du musée ici.
Le
deuxième musée est celui des Arts de Rwesero. Il occupe le palais
du roi que celui-ci n'a jamais pu habiter car il est décédé deux
mois avant le déménagement. Il est situé en haut d'une colline,
face à l'ancien palais de 1932. Celui-ci est facilement repérable
depuis le balcon.
Il
n'y a pas grand-chose à voir à l'intérieur mais, comme dans le
palais précédent, les pièces sont de taille modeste. Rien de
particulièrement fastueux. Le grand escalier est assez original, la
balustre verticale ainsi que le haut étant constitués de lances.
D'autres photos du site ici.
Le
troisième et dernier musée visité fut le musée ethnographique,
situé à Butare. Ce
musée national
retrace la vie quotidienne dans le Rwanda traditionnel (avant 1950).
L'édifice
en lui-même est déjà beau à voir. Son architecture extérieure
veut évoquer
le Pays des Mille Collines. Par
exemple, les
motifs traditionnels incrustés dans la maçonnerie rappellent ceux
des boucliers, des pots, des corbeilles.
Les
modes de vie et savoir-faire d'avant la colonisation sont
intelligemment mis en valeur et donnent à voir des objets souvent
très anciens. Parmi eux, des calebasses à lait confectionnées à
partir de l'écorce de bois de ficus, des pots à bière, des
tambours, des ruches…
La
vannerie est la production artistique la plus caractéristique et
typique du Rwanda ancien. Il s'agit d'un art authentique. On découvre
ainsi des stores de lit en fibres de papyrus, des paniers fins et des
assiettes (en vannerie à décor).
Je
découvre également un jeu très prisé en Afrique et présenté
comme le plus marquant au Rwanda : le jeu des godets. Les règles
diffèrent un peu d'un pays à l'autre ; elles sont réputées
très complexes au Rwanda (parmi les plus élaborées et les plus
difficiles). La table de jeu est appelée igisoro.
Davantage de photos ici.
Après
avoir fait quelques achats à la boutique du musée (première photo ci-dessous), nous quittons
l'établissement un peu avant 19h, sous une très forte pluie ;
et rejoignons au plus vite notre nouvel hébergement, seulement situé
à quelques centaines de mètres. Il s'agit de l'hôtel Maison-Sifa.
Malgré l'heure tardive, notre hôtesse prend le temps de nous
préparer un dîner royal ! Après deux heures d'attente, nous
nous attablons et faisons honneur à la cuisinière.
Encore
une journée qui a tenu toutes ses promesses !
À la découverte de Kigali (part 1)
Après
une excellente nuit, nous apprécions tout autant le petit-déjeuner
du Peponi Guest house. Installée face à la piscine, la salle de
restauration est à l'image du lieu. Un cadre très agréable, calme
et verdoyant. La vue sur les collines alentour est reposante.
D'autres
photos du Peponi Guest House ici.
La
première journée « découverte de la capitale » débute
par la visite du musée du génocide. Si la thématique est très
dure, le lieu est incontournable. Il aurait été inimaginable de
séjourner à Kigali sans se rendre au mémorial.
Le
site choisi pour rendre hommage aux victimes du génocide est très
bien aménagé, avec des jardins parfaitement entretenus et un
bâtiment abritant plusieurs salles d'exposition. Disposant d'un
audio guide, nous avons ainsi pu apprécier l'ensemble des objets et
documents constituant le fonds du musée.
Certains
espaces sont particulièrement éprouvants. Des personnes ne peuvent
d'ailleurs retenir leurs larmes voire leurs cris ou hurlements de
douleur. 23 ans après le drame qui s'est déroulé en avril-juillet
1994, le traumatisme reste profond. Ces personnes sont aussitôt
prises en charge et conduites dans une salle spécialement aménagée
pour les accueillir et les réconforter. Quasiment tous les Rwandais
ont perdu au moins un membre de leur famille pendant les cent jours
qu'a duré le génocide…
Après
la visite du musée en lui-même, nous avons déambulé dans les
jardins. Ils constituent un excellent sas de décompression après
avoir vu et entendu tant de choses difficilement soutenables.
C'est
là que se trouvent les tombes de plusieurs centaines de milliers de
victimes, sous des dalles de béton, enterrées jusqu'à 4 m de
profondeur.
Les
noms sont gravés sur un mur érigé à proximité. Celui-ci
s'enrichit de nouveaux noms régulièrement, au gré des découvertes
de nouvelles fosses communes et restes humains.
D'autres
photos à voir ici.
Après
cela, il fallait du léger. Notre chauffeur et guide pour la journée,
Faustin, nous fait alors découvrir plusieurs quartiers de la ville.
Jusqu'à
nous conduire à un hôtel très chic (l'Ubumwe Grande Hotel)
avec vue panoramique sur Kigali. Depuis la terrasse, le point de vue
est en effet magnifique ! Le meilleur endroit selon Faustin pour
embrasser du regard la capitale du Pays des Mille Collines. On le
croit volontiers !
Davantage
de photos ici.
Cet
hôtel se situe d'ailleurs à proximité immédiate du fameux hôtel
des Mille Collines, juste de l'autre côté de la rue.
Pendant
le génocide, cet hôtel a été un abri pour plus d'un millier de
Rwandais. En 2004, un film intitulé Hotel
Rwanda (réalisé par Terry George), retraçait l'histoire du gérant de cet
hôtel (Paul Rusesabagina) qui aurait accueilli
et ainsi sauvé plus de 1200 personnes vouées à la mort.
De
là, nous avons pris la direction d'un marché artisanal, le Caplaki
(une coopérative d'artistes et artisans) où nous avons passé
suffisamment de temps pour visiter chacune des échoppes.
Car
dès que vous entrez dans l'une d'elles, vous n'avez d'autre choix
que de faire de même pour les autres. Et il y en a près d'une
cinquantaine ! J'ai notamment craqué pour des figurines d'animaux
(éléphant, rhinocéros et hippopotame) en pierre de savon.
Il
nous restait ensuite à trouver une agence de location de voiture
avec chauffeur pour notre périple de cinq jours à venir dans le sud
et l'ouest du pays. Faustin a su nous guider auprès de Jean-Bosco
avec lequel nous avons fait affaire. Rendez-vous fut donc pris pour
le lendemain matin 9h30 au Peponi Guest house.
C'est
donc avec beaucoup de satisfaction que nous avons clôturé cette
journée au Pili Pili, un restaurant très sympa recommandé
par Faustin. L'entrée donne le ton : le pili-pili est un petit
piment rouge africain. Quant au gorille, il est un peu la mascotte du
pays. Le gorille des montagnes (que l'on peut observer dans le Parc
national des volcans) est assurément l'animal qui attire le plus les
touristes venant au Rwanda.
Dans
un cadre superbe, offrant une très belle vue, nous avons apprécié (et
dévoré) la cuisine proposée. Une excellente adresse à
recommander !
D'autres
photos de Kigali et ses habitants ici.
Départ pour Kigali : retard à l'allumage !
Notre
vol au départ de Brazzaville pour Kigali était programmé le lundi
à 17h10. Mais celui-ci ayant été annulé au dernier moment (une
première en ce qui me concerne), la compagnie Rwandair
nous a donné rendez-vous le lendemain matin 5h30 pour un décollage
prévu à 7h. Cette dernière information ne nous a cependant été
communiquée que tardivement le soir (vers 20h15), par téléphone.
J'étais rentrée chez moi depuis 17h. La nuit fut donc courte et
l'attente finalement très longue.
En
effet, arrivés
à l'aéroport à 5h30 comme demandé, nous
avons du à nouveau faire preuve de
patience. L'avion n'a quitté Brazzaville que quatre heures plus tard
!
Et
pas pour voler directement jusqu'à Kigali, contrairement à ce qui
avait été annoncé la veille. Le vol Rwandair
allait d'abord nous mener à Douala (au Cameroun) où, après
quelques heures d'attente, nous prendrons un nouvel avion à 16h30 à
destination de Kigali. Au final, une journée entière pour un
transport aérien qui devait initialement ne durer que trois heures à
peine !
Au
moment du renouvellement des billets au comptoir de la compagnie,
j'en ai profité pour demander de nous décaler le vol retour (prévu
le lundi suivant, notre séjour au Rwanda devant durer une semaine).
Ainsi, arrivant à Kigali le mardi soir, nous en repartirons huit
jours plus tard, le mercredi matin. De fait, nous ne perdons aucun
jour de visite sur place. Nous en gagnons même un ! Une consolation
malgré tout.
Dans
la mesure où nous n'étions pas beaucoup de passagers à embarquer,
peut-être une vingtaine, alors que nous semblions davantage à
attendre la veille, je devine que certains ont changé leur billet
pour partir sur d'autres vols…
À
l'approche de la capitale camerounaise, je me positionne côté
hublot pour admirer la vue (le reste du vol s'est effectué au-dessus
de la couverture nuageuse).
D'autres
photos et vidéos ici.
Arrivés
à l'aéroport de Douala, une fois les formalités remplies, nous
sommes pris en charge pour être conduits à un hôtel où nous
pourrons nous rafraîchir, manger et nous reposer. Avant de repartir
à 15h pour rejoindre l'aéroport et prendre le vol de 16h30.
Rwandair s'occupe a priori très bien de ses clients que la
compagnie n'a pu satisfaire (pour des raisons techniques).
D'autres
photos et vidéos entre l'aéroport et l'hôtel ici.
Et
nous avons été effectivement particulièrement choyés. Le
personnel de l'hôtel La Falaise s'est montré à la fois
chaleureux et prévenant. L'établissement est situé à une dizaine
de minutes de l'aéroport international. Nous y avons pris nos
quartiers un peu avant midi ; puis fait honneur au buffet.
La
longue rue devant l'hôtel est très animée. J'observe avec
amusement le ballet des taxi-motos qui se distinguent aisément par
leur petit auvent en guise de parasol. Celui-ci est conçu pour
protéger le conducteur et son passager.
Le
temps de faire une pause digestive et de profiter un peu de la
chambre, la navette de l'hôtel nous a ramenés à l'aéroport où
nous avons décollé à l'heure. Après quelques péripéties, nous
voici donc enfin "en route" pour Kigali. Arrivée prévue à
20h30 heure locale. Tout finit par arriver à qui sait attendre !
À
l'aéroport de Kigali, nous achetons notre visa et récupérons
aussitôt nos valises. Le chauffeur de taxi, choisi par l'hôtel qui
nous hébergera pour les deux nuits à venir, est lui aussi présent.
Il s'appelle Faustin. Le temps de retirer de l'argent (il s'agit de
francs rwandais) au distributeur automatique de billets et nous voici
partis pour le Peponi Guest house, à environ 8 km de
l'aéroport.
Il
est un peu plus de 21h30. Nous convenons avec Faustin qu'il sera
notre chauffeur et guide pour la journée du lendemain.
Une
fois l'enregistrement effectué auprès de la réception de l'hôtel,
nous prenons possession de notre appartement. Un hébergement
correspondant parfaitement à nos attentes. Ça commence très bien !
Bon le début du voyage a été plutôt animé mais.....cela valait la peine de persévérer !!! Je suis certaine que ceux qui suivent ton blog ont hâte de connaître la suite!
RépondreSupprimerGrosse contrariété dès le départ en effet ! Mais ce fut le seul hic de tout le voyage, séjour compris. La suite d'ici peu. Mais pas tout d'un coup !
SupprimerJe découvre (très) tardivement cette nouvelle aventure .....J'attends la suite avec impatience !
RépondreSupprimerLa suite arrive! Beaucoup de choses à dire (donc à écrire) et montrer. Bonne découverte!
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