samedi 9 septembre 2017

Jour de mariage

Si « le dimanche à Bamako est le jour de mariage » (d'après la chanson d'Amadou et Mariam extraite d'un album sorti en 2004), c'est le samedi à Brazzaville ! Et a priori, pas de mariage sans un cortège de voitures passant et repassant sur la Corniche, avec force klaxons. Il s'agit sans doute de profiter d'un cadre plutôt agréable et aéré, presque tout en ligne droite et sans trop de circulation ; l'occasion de prises de vue intéressantes et de crier à tue-tête.


Contrairement à ce que nous connaissons en France, la voiture qui ouvre le cortège possède soit un toit ouvrant soit correspond à un pick-up pour les besoins du cameraman ! Car le « défilé » motorisé est filmé, et pas avec la petite caméra discrète ou celle d'un téléphone portable (type smartphone). C'est vraiment la grosse caméra portée sur l'épaule, qui n'est pas sans faire penser à celle utilisée par les réalisateurs de cinéma. Le passant lambda pourrait (presque) croire qu'on est en plein tournage… 

Malheureusement, le temps de sortir l'appareil photo et de cadrer, la tête du cortège était déjà passée ; la prochaine fois, je me tiendrai prête, au cas ou… Car la scène vaut le coup d’œil !

En l'espace de 30 mn ce matin, j'ai pourtant croisé deux cortèges. Ceux-ci sont a priori annoncés par un motard agent de la force publique qui ouvre la route, gyrophare et klaxon de rigueur. Suivent alors la voiture-caméra puis celle des (futurs ou nouveaux) mariés, reconnaissable à sa décoration (des rubans de couleur rose) et son inscription sur les portières (« vive les mariés »). À leur suite, les autres véhicules particulièrement bruyants entre les klaxons et des invités qui crient à tue-tête. 




Certaines des voitures sont des taxis, parfois des minibus (également taxis), de couleur verte à Brazzaville. Les fenêtres sont grandes ouvertes car il fait très chaud et les passagers sont nombreux. 


Comme non loin du Chaillu, au niveau du rond-point de l'Institut culturel français (que beaucoup de Congolais continuent d'appeler le CCF), en allant vers le marché Total, il existe un arrêt de taxis devant lequel je passe quotidiennement, je peux assurer que les passagers des minibus sont mis à rude épreuve : assis mais à l'étroit, souvent entassés dans un véhicule bondé, ils doivent supporter la promiscuité et la température ambiante élevée (qui en découle en partie). Rester zen en pareille circonstance n'est pas donné à tout le monde !


Malgré ces quelques désagréments (qui ne le sont peut-être pas pour tous), les passagers-invités des mariages de ce matin semblaient très heureux d'être là et de participer à la fête ; leurs cris de joie en témoignaient !

De nombreux invités se retrouvent également sur la Corniche et patientent à proximité d'un abri offrant ombre et bancs. Le rassemblement précède-t-il ou suit-il le passage à la Mairie centrale, située non loin de là ? Certaines femmes, toutes vêtues à l'identique, prenaient la pose avec le fleuve et Kinshasa en arrière-plan ; d'autres immortalisaient l'instant avec des selfies. Quelques unes portaient des paquets cadeau dans les mains ; ils seront offerts aux mariés le moment venu.

Poursuivant ma route jusqu'au Mami Wata, j'ai pu aussi constater que le restaurant fermait boutique sur l'île toute proche. Les installations ont été démontées et rapatriées sur la terre ferme. 


Sans doute les premières averses tombées mercredi matin (jusqu'à 8h) annoncent-elles l'arrivée de la saison des pluies. Dorénavant, c'est un bateau aux allures de petit ferry (pas de toute première jeunesse) qui embarque des passagers pour une autre destination (que j'ignore), au-delà de la Corniche.


Un jour prochain, je découvrirai où exactement…




 







 


 


 


1 commentaire:

  1. Ah! ben zut alors ...on n'a pas vu les mariés !!!! Mais j'imagine très bien la scène du défilé, moins la chaleur. Que de découvertes en si peu de temps: cela nous fait rêver. Merci pour tous ces reportages. Nous attendons toujours la suite avec impatience

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