Dans l'après-midi d'hier, je me
suis rendue à pied jusqu'au lycée français Saint-Exupéry, mon
nouveau lieu de travail. À peine 20 mn de marche, rien que du plat,
et très peu de rues à traverser. Quand je sors du Chaillu en
direction du CCF, c'est toujours tout droit (avenue de l'OUA) !
Juste avant l'établissement se
trouve le Commandement de la Gendarmerie nationale. Le long du mur
d'enceinte de cette institution, il est clairement indiqué de ne
surtout pas stationner ni s'attrouper ; des gendarmes armés de
fusils sont en faction, le ton est donné…
En face de la Gendarmerie, de
l'autre côté de l'avenue, les bâtiments bien décrépis du lycée
Savorgnan de Brazza (du nom de l'explorateur franco-italien né en
1852 et mort en 1905). Une sorte de grande esplanade, constituée
d'un peu de pelouse et de beaucoup de terre/sable, conduit à
l'entrée principale. Aucune clôture particulière, l'espace semble
complètement « ouvert ».
Ce qui n'est pas le cas du lycée
français : l'espace est clos par un mur d'enceinte surmonté de
barbelés ; et comme au Chaillu, l'entrée est gardée. Celle-ci
ne donne pas sur l'avenue de l'OUA mais sur une petite rue parallèle
faite de sable.
J'y ferai ma première rentrée dans
une semaine, le 1er septembre. Je découvrirai alors
l'intérieur des lieux, je verrai comment l'espace est aménagé.
Voisin du lycée français, dans le
prolongement de l'avenue de l'OUA, j'ai eu l'heureuse surprise de
tomber sur un bâtiment au nom prometteur : le centre de
recherche géographique et de production cartographique. S'il est
possible d'y jeter un œil, il est clair que je ne me ferai pas
prier !
À
partir de là commence le marché Total (du nom de la station
service), le plus grand et le moins cher de Brazzaville. Et en effet,
son étendue est immense. Il y a des étals et des échoppes partout,
c'est un festival de couleurs, d'odeurs, de bruits ; le tout
dans une cohue indescriptible. Lieu particulièrement fréquenté,
les taxis et minibus y affluent. On y trouve absolument de tout, dans
la pagaille la plus totale. La misère y est également bien
présente.
Au gré de mes déambulations dans
un dédale de rues et ruelles, la plupart de terre battue marron ou
noire (selon les produits vendus ou fabriqués sur place, comme le
charbon de bois) et souvent sacrément défoncés, j'ai notamment été
attirée par la bonne odeur du pain chaud, tout juste sorti du four.
J'ai craqué pour une petite boule vendue 100 FCFA.
Détail amusant concernant le
marchand de pain ambulant : le papier d'emballage qu'il utilise
est une feuille au format A4 qui peut correspondre à un document
assez officiel et plutôt confidentiel. Pour ma part, j'ai eu droit à
un bordereau de versement daté de mai 2013, visé par la direction
départementale des Impôts de Brazzaville et concernant un dénommé
Mamadou CAMARA (apparemment dirigeant en commerce de gros et
importation). Ici, tout est recyclé !
Enfin, je me suis vite habituée aux
klaxons ou appels de phares des taxis (qui se signalent ainsi pour
vous faire savoir qu'ils peuvent vous prendre à bord) ; aux
expressions locales « maman » (madame) ou « la
blanche » très usitées sur les marchés ; ainsi qu'aux
4x4 ou pick-ups de la police qui sillonnent les avenues comme les
petites rues. « La loi et l'ordre » (devise de la police
congolaise) s'affiche partout…
Quand je vois l'heure de publication de tes textes, je me demande quand et si tu dors....Ici tout va bien, beau temps qui nous permet de déjeuner dehors. Je rejoins papa qui a installé les relax à l'ombre avec mon thé et des mots fléchés = douce après-midi de farniente; tu connais tes parents le repas de midi fut copieux et bien arrosé: une sieste s'impose donc. Bisous
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