En
ce moment, malgré la saison humide, les fortes pluies restent rares.
Les orages qui les accompagnent généralement se manifestent plutôt
le soir mais peuvent durer toute la nuit. De fait, au matin, le temps
est redevenu sec. C'est mieux pour moi qui me rends à pied au lycée,
à vingt minutes de marche du Chaillu.
Il
m'est néanmoins déjà arrivé (à seulement deux reprises jusqu'à
présent!) de devoir faire la route sous une forte pluie (à l'aller
mais pas au retour). Je suis heureusement équipée pour rester
protégée, ainsi que mes affaires.
Bottes,
sur-pantalon et veste imperméables ainsi qu'un sac étanche sont bien
utiles en pareille circonstance. L'eau ne faisant que glisser sur les
vêtements et le sac, tout sèche (très) vite une fois arrivée à
destination!
Je
suis toutefois surprise de constater que la plupart des Congolais ne
sont pas équipés pour affronter les fortes pluies, pourtant
caractéristiques du climat subéquatorial auquel est soumis
Brazzaville.
Certes
beaucoup auront un parapluie en main (utilisé également pour se
protéger du soleil); mais très peu seront vêtus d'un K-way (sans
parler d'un ciré).
Côté
chaussures, j'ai remarqué que les claquettes, tongs ou sandales sont
les plus communément portées. En cas de forte pluie, on peut
toutefois se dire que ce n'est pas ce qu'il y a de plus approprié.
Pourtant,
je comprends mieux pourquoi les Congolais les adoptent quelle que
soit la météo.
En
effet, même sous un déluge de pluie, c'est peut-être encore ce
qu'il y a de mieux pour circuler à pied: la chaussée, souvent
défoncée (faute d'entretien), est vite submergée et peut présenter
des trous d'eau assez impressionnants; les mares n'épargnent pas non
plus les trottoirs... Au final, quitte à avoir les pieds dans l'eau,
autant être quasiment pieds nus!
D'autant
que, sous l'effet de la chaleur (les températures sont très
élevées), l'évaporation est forte et rapide. On pourrait presque
dire "sitôt mouillé, sitôt sec"! Exceptés les trous
d'eau qui restent pleins…
Il
est d'ailleurs amusant, en tant que piéton, de voir les voitures
(taxis) et 4X4 avancer précautionneusement selon l'état de la
voirie. La plupart des axes secondaires étant des chemins de terre
en très mauvais état, quitter l'avenue principale prend parfois des
allures de véritable expédition!
Ce
n'est donc pas surprenant que des taximen délaissent certains
lieux de la capitale trop "difficiles" d'accès. La voiture
étant leur gagne-pain, il s'agit de ne pas l'abîmer (pneus,
suspensions, moteur) plus que nécessaire. Déjà que certains
véhicules sont plus que vieillissants…
Quand
le temps est à la pluie dès le lever du jour, il y a peu de chance
de trouver à leur poste les nombreux petits marchands installés sur
le bord des routes. Même si quelques uns sont disposés à braver la
pluie, grâce à leur grand parasol ou la proximité d'un grand
arbre, la plupart s'abstiennent. Beaucoup d'habitants vivant de
l'économie informelle, il est certain qu'une météo très humide
n'est pas bonne pour les affaires!
D'autant que selon les étals, parmi les produits proposés, se trouvent des mets chauds, cuits au feu de bois (viandes, légumes). Faire et entretenir un feu en pleine averse sans protection particulière n'est pas chose aisée. C'est pourquoi la plupart des étals de fortune ne sont pas montés tant que la pluie fait rage.
D'autant que selon les étals, parmi les produits proposés, se trouvent des mets chauds, cuits au feu de bois (viandes, légumes). Faire et entretenir un feu en pleine averse sans protection particulière n'est pas chose aisée. C'est pourquoi la plupart des étals de fortune ne sont pas montés tant que la pluie fait rage.
Mais
comme celle-ci dure rarement longtemps en journée, les marchands
reprennent assez vite leur place. Du moins le long du parcours que
j'emprunte quotidiennement et dans les quartiers que je fréquente
régulièrement.
Les
Congolais marchant beaucoup (d'après ce que j'ai pu constater), ils
achètent volontiers boissons, friandises, viennoiseries (pain au
lait notamment), fruits…
L'eau et les fruits (la mangue par exemple) peuvent être vendus dans des petits sachets plastiques… que l'on retrouve souvent par terre après usage !
Je
n'ose cependant imaginer à quoi peut ressembler le grand marché
Total après une nuit d'orage ! Certes quelques bâtiments
existent sous lesquels les marchands peuvent s'installer à l'abri
(de la pluie comme du soleil) et étaler leur(s) marchandise(s).
Mais
la majorité des personnes exposant à ciel ouvert, parfois à même
le sol (!), je devine le cloaque que cela peut être. La terre mêlée
à du sable doit s'être transformée en boue et les flaques ou mares
d'eau doivent être légion. Même si beaucoup de vendeurs désertent
probablement les lieux par temps pluvieux, certains sont présents ;
mais tous travaillent dans des conditions très insalubres.
Pour
une approche sonore et visuelle d'une partie de cet immense marché,
voyez cette vidéo.
Quant
au fleuve, durant cette période, il gonfle et déborde allègrement
sur les parcelles de cultures maraîchères (et/ou vivrières), en
grande partie inondées. Un
paysage dont je ne me lasse pas...
Il est grand temps de venir te mettre au sec !!!! Sous réserve de la météo naturellement..... En ce qui concerne les 14 prochains jours beau temps un peu frais en perspective. Inch Allah !!!!
RépondreSupprimerJe n'ai pas à me plaindre ! Certes il pleut parfois et très fort mais c'est rare en journée. J'apprécierai néanmoins grandement un nouveau séjour à Agadir ! !
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