mardi 12 décembre 2017

Quand il pleut à verse…

En ce moment, malgré la saison humide, les fortes pluies restent rares. Les orages qui les accompagnent généralement se manifestent plutôt le soir mais peuvent durer toute la nuit. De fait, au matin, le temps est redevenu sec. C'est mieux pour moi qui me rends à pied au lycée, à vingt minutes de marche du Chaillu.

Il m'est néanmoins déjà arrivé (à seulement deux reprises jusqu'à présent!) de devoir faire la route sous une forte pluie (à l'aller mais pas au retour). Je suis heureusement équipée pour rester protégée, ainsi que mes affaires.


Bottes, sur-pantalon et veste imperméables ainsi qu'un sac étanche sont bien utiles en pareille circonstance. L'eau ne faisant que glisser sur les vêtements et le sac, tout sèche (très) vite une fois arrivée à destination!


Je suis toutefois surprise de constater que la plupart des Congolais ne sont pas équipés pour affronter les fortes pluies, pourtant caractéristiques du climat subéquatorial auquel est soumis Brazzaville.



Certes beaucoup auront un parapluie en main (utilisé également pour se protéger du soleil); mais très peu seront vêtus d'un K-way (sans parler d'un ciré).

Côté chaussures, j'ai remarqué que les claquettes, tongs ou sandales sont les plus communément portées. En cas de forte pluie, on peut toutefois se dire que ce n'est pas ce qu'il y a de plus approprié.



Pourtant, je comprends mieux pourquoi les Congolais les adoptent quelle que soit la météo.
En effet, même sous un déluge de pluie, c'est peut-être encore ce qu'il y a de mieux pour circuler à pied: la chaussée, souvent défoncée (faute d'entretien), est vite submergée et peut présenter des trous d'eau assez impressionnants; les mares n'épargnent pas non plus les trottoirs... Au final, quitte à avoir les pieds dans l'eau, autant être quasiment pieds nus!




D'autant que, sous l'effet de la chaleur (les températures sont très élevées), l'évaporation est forte et rapide. On pourrait presque dire "sitôt mouillé, sitôt sec"! Exceptés les trous d'eau qui restent pleins…

Il est d'ailleurs amusant, en tant que piéton, de voir les voitures (taxis) et 4X4 avancer précautionneusement selon l'état de la voirie. La plupart des axes secondaires étant des chemins de terre en très mauvais état, quitter l'avenue principale prend parfois des allures de véritable expédition!


Ce n'est donc pas surprenant que des taximen délaissent certains lieux de la capitale trop "difficiles" d'accès. La voiture étant leur gagne-pain, il s'agit de ne pas l'abîmer (pneus, suspensions, moteur) plus que nécessaire. Déjà que certains véhicules sont plus que vieillissants…

Quand le temps est à la pluie dès le lever du jour, il y a peu de chance de trouver à leur poste les nombreux petits marchands installés sur le bord des routes. Même si quelques uns sont disposés à braver la pluie, grâce à leur grand parasol ou la proximité d'un grand arbre, la plupart s'abstiennent. Beaucoup d'habitants vivant de l'économie informelle, il est certain qu'une météo très humide n'est pas bonne pour les affaires! 



D'autant que selon les étals, parmi les produits proposés, se trouvent des mets chauds, cuits au feu de bois (viandes, légumes). Faire et entretenir un feu en pleine averse sans protection particulière n'est pas chose aisée. C'est pourquoi la plupart des étals de fortune ne sont pas montés tant que la pluie fait rage.


Mais comme celle-ci dure rarement longtemps en journée, les marchands reprennent assez vite leur place. Du moins le long du parcours que j'emprunte quotidiennement et dans les quartiers que je fréquente régulièrement.


Les Congolais marchant beaucoup (d'après ce que j'ai pu constater), ils achètent volontiers boissons, friandises, viennoiseries (pain au lait notamment), fruits…


L'eau et les fruits (la mangue par exemple) peuvent être vendus dans des petits sachets plastiques… que l'on retrouve souvent par terre après usage !




Je n'ose cependant imaginer à quoi peut ressembler le grand marché Total après une nuit d'orage ! Certes quelques bâtiments existent sous lesquels les marchands peuvent s'installer à l'abri (de la pluie comme du soleil) et étaler leur(s) marchandise(s). 


Mais la majorité des personnes exposant à ciel ouvert, parfois à même le sol (!), je devine le cloaque que cela peut être. La terre mêlée à du sable doit s'être transformée en boue et les flaques ou mares d'eau doivent être légion. Même si beaucoup de vendeurs désertent probablement les lieux par temps pluvieux, certains sont présents ; mais tous travaillent dans des conditions très insalubres.



Pour une approche sonore et visuelle d'une partie de cet immense marché, voyez cette vidéo.


Quant au fleuve, durant cette période, il gonfle et déborde allègrement sur les parcelles de cultures maraîchères (et/ou vivrières), en grande partie inondées. Un paysage dont je ne me lasse pas...  





 


 

2 commentaires:

  1. Il est grand temps de venir te mettre au sec !!!! Sous réserve de la météo naturellement..... En ce qui concerne les 14 prochains jours beau temps un peu frais en perspective. Inch Allah !!!!

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  2. Je n'ai pas à me plaindre ! Certes il pleut parfois et très fort mais c'est rare en journée. J'apprécierai néanmoins grandement un nouveau séjour à Agadir ! !

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