mercredi 27 décembre 2017

Casablanca-Marrakech-Agadir, tout un périple

Arrivée de Brazzaville à Casablanca jeudi matin 21 décembre à 9h35 par un vol de nuit, je devais ensuite me rendre à Agadir, mon lieu de villégiature pour ces vacances de fin d'année. Mais alors que la fois dernière (vacances de la Toussaint) mes parents étaient venus me chercher en voiture à l'aéroport, j'ai voulu tester d'autres moyens de transport. La route Agadir-Casablanca-Agadir est quand même assez longue et fatigante; et le prochain vol pour Agadir ne partait qu'à 18h. Ne souhaitant pas attendre aussi longtemps, j'ai donc opté pour le train et le bus. Une première!

Les formalités achevées auprès de la police des frontières et la valise récupérée, j'ai fait du change puis rejoint aussitôt la gare ferroviaire située juste au-dessous de l'aéroport. Un côté pratique indéniable. 





Devant me rendre à Agadir, j'ai acheté un billet unique couplant train et bus. En effet, la ligne de chemin de fer s'arrêtant à Marrakech, il faut ensuite poursuivre en bus.
Mais le prix défie toute concurrence: 248 dirhams!

J'ai donc pris un premier train au départ de l'aéroport à 11h30 jusqu'à la gare Casa voyageurs, où je suis descendue après environ 40 mn de trajet.









La gare est en plein travaux d'aménagement pour accueillir prochainement la ligne à grande vitesse (Tanger-Casablanca). De fait, les quais comme les abords sont en chantier donc peu agréables.








Il me fallait ensuite attendre 13h55 pour prendre un nouveau train jusqu'à Marrakech; c'est ce qui était indiqué sur le billet. Néanmoins, un train pour la même destination étant arrivé en gare à 12h55, renseignements pris auprès du chef de quai, celui-ci m'a conseillée de monter à bord. Ce que j'ai fait.






J'ignore si c'est habituel mais il y avait foule pour prendre ce train. J'ai pu heureusement trouver rapidement place et m'asseoir dans un compartiment pour 8 personnes. 3 places restaient libres; elles ne le restèrent pas longtemps. Mes deux valises rangées, j'ai pu profiter du voyage, du paysage et de l'ambiance à bord. 









Celle-ci n'a pas manqué, la cohue ayant fait des mécontents. Ne comprenant pas l'arabe, je devinais cependant aisément que des voyageurs se prenaient le bec!


Le calme est finalement revenu lorsque le train a effectué son 2e arrêt: beaucoup de personnes sont a priori descendues, délestant certaines “voitures” de leur trop plein de voyageurs.

De nombreux arrêts, parfois au milieu de nulle part, ont ponctué le trajet jusqu'à Marrakech. Quelques personnes descendaient et/ou montaient, notamment à Settat et Benguerir.






Le paysage que j'ai pu observer est très différent de celui auquel je suis habituée dans le sud marocain (assez aride et montagneux). Dans cette partie nord du pays, la verdure peut être très présente et les montagnes discrètes voire inexistantes.





Bien qu’installée plutôt confortablement, j'ai trouvé le temps long. Si mes voisines de compartiment étaient charmantes, elles n'en demeuraient pas moins très pipelettes et accros au téléphone portable. Difficile de me reposer vraiment…

Un service de restauration rapide et rudimentaire existe à bord du train. Cela se résume à un petit chariot ambulant tiré par un agent de l’ONCF (Office national des chemins de fer) proposant notamment sandwichs, chips, friandises, boissons...Les voyageurs étant nombreux, il a été particulièrement sollicité.





Finalement, le train est arrivé en gare de Marrakech à 16h30. Cette dernière a belle allure même si je n'ai pas eu le temps de l'apprécier autant que je l'aurais souhaité; car il me fallait prendre le bus à la gare routière voisine. Il s'agit du terminal de la compagnie Supr@tours.








Là aussi, rien à redire en matière de confort. Les bus Supr@tours sont spacieux et les sièges inclinables. Mes bagages ont été déposés dans la soute (pour la somme de 10 dirhams).





La place n°16 m'ayant été attribuée d'office au moment de l'achat du billet à Casablanca, j'ai voyagé à l'avant du bus et finalement sans voisin immédiat; ce qui m'a permis de prendre mes aises. Le bus affichait pourtant presque complet. 

Nous avons quitté la gare routière à 17h, un horaire pas facile car la circulation est alors assez dense. C'est seulement une demi-heure plus tard que le bus est sorti de Marrakech pour rejoindre l'autoroute. Pour l'heure, la nuit commençait à tomber.

J'ai profité de l'arrêt effectué à 18h15 (le seul programmé sur le parcours) dans une station Total pour demander au chauffeur l'heure d'arrivée prévue à la gare routière d'Agadir. La pause devant durer 25 mn, il restait encore deux heures de route! Autrement dit, le périple prendrait fin à (seulement) 20h45. Heureusement que la station était équipée du wifi car il me restait à prévenir mes parents de l'horaire d'arrivée…







Certes la journée fut longue mais force est de reconnaître que le train comme le bus ont respecté scrupuleusement les horaires indiqués. Je suis descendue du bus à l'heure dite, pas mécontente d'être enfin arrivée à Agadir.






Si j'avais pris l'avion de 18h à Casablanca, j'aurais atterri une heure plus tard à Agadir-Al Massira. Effectuer les formalités auprès de la police des frontières (temps d'attente et passage effectif) aurait nécessité au moins trois quarts d'heure supplémentaires; plus une vingtaine de minutes pour faire le trajet en voiture de l'aéroport à Islane (quartier où résident mes parents). Au final, je serais arrivée une demi-heure plus tôt!

L'expérience est donc plutôt concluante. Le rapport qualité-prix parle indéniablement en faveur de la formule train+bus. Payer 258 dirhams pour les 470 km séparant Casablanca d'Agadir est très bon marché. Certes le voyage peut sembler très long (9 heures) mais le temps d'attente à l'aéroport l'aurait été tout autant. Et le gain de temps à l'arrivée, par avion, aurait été minime (30 mn).

Inutile de préciser que le jour où la ligne à grande vitesse Casablanca-Marrakech-Agadir (appelée ligne atlantique) sera construite et opérationnelle, ce périple n'en sera plus vraiment un. Mais pour cela, il faudra attendre au moins 2035! 

2 commentaires:

  1. Tu as vraiment des parents indignes......Te laisser effectuer un si long trajet après un vol de nuit qui l'était tout autant !!!! Un bon entrainement pour tes déplacements futurs en Afrique.

    Malgré tout croisons les doigts pour le trajet retour de mercredi prochain

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  2. Non maman, mes parents sont supers! Je ne regrette en rien l'expérience train+bus. Certes c'est long mais si je devais le refaire, je le referais! Et tu as raison, c'est un bon entraînement pour mes destinations futures telles l'Afrique du Sud et les îles Sao Tome. Il faudra m'armer de patience car le voyage s'annonce un tantinet longuet...Je suis prête!

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