À la fin du mois de mars se déroulent, au lycée français de
Brazzaville, les oraux de TPE (travaux personnels encadrés), épreuve
anticipée de classe de Première comptant pour le baccalauréat de
la session 2019.
Mais
si les professeurs ayant encadré les élèves évaluent ces derniers
sur le travail fourni depuis septembre, ils ne peuvent les évaluer
également sur leur production finale (accompagnée d'une fiche de
synthèse) et leur présentation orale. C'est pourquoi, accompagnée
de trois autres collègues, je me suis rendue à Kinshasa (en RDC
voisine) pour être jury d'examen auprès des élèves du lycée
français René Descartes.
Le
départ du lycée Saint-Exupéry a été fixé au lundi matin à
8h45, direction le port de Brazzaville. Les formalités
administratives (passeport de service et ordre de mission) ont été
confiées à un agent du lycée parti dès 7h30. Nous sommes arrivés
à la gare maritime à 9h, le bateau devant partir à 10h.
Nous
n'avons pas eu à patienter très longtemps. Nous sommes montés à
bord d'un canot à moteur. Les bagages étaient entreposés à
l'avant, les passagers (au nombre de 12) assis à l'arrière, vêtus
d'un gilet de sauvetage. Le pilote était secondé par un "mousse".
La
traversée du fleuve Congo a duré une quinzaine de minutes. Il a
néanmoins fallu ralentir à plusieurs reprises dans la seconde
partie du parcours en raison des bancs de sable et de nombreux débris
charriés par le fleuve (végétaux de taille diverse, déchets
plastiques). Il fallait surtout éviter que l'hélice se prenne dans
les herbes flottant à la surface.
La vue sur Brazzaville est intéressante. Je découvre le pont à haubans depuis le fleuve, il a de l'allure !
La vue sur Brazzaville est intéressante. Je découvre le pont à haubans depuis le fleuve, il a de l'allure !
J'aperçois aussi de nombreux îlots dont quelques uns de belle taille (ici vus de la Corniche côté Brazzaville).
.
Nous
avons débarqué à Kinshasa dans une atmosphère plutôt bon
enfant ; et attendu un peu pour les formalités administratives
(il y en a autant de l'autre côté de la frontière) mais, au final,
nous avons quitté la gare maritime à 10h30. Soit seulement 1h30
après notre arrivée à la gare maritime de Brazzaville. Un record
selon mes collègues : le plus souvent, il faut compter au moins
trois heures !
De
la même façon que le chauffeur du lycée Saint-Exupéry nous avait
conduits au port, c'est le chauffeur du lycée René Descartes qui
nous a réceptionnés et conduits directement au lycée français.
L'occasion
de découvrir un peu la mégapole en voiture. Et de constater de
réelles différences avec Brazzaville. Il est vrai que Kinshasa est
immense avec ses 10 millions d'habitants (au moins). La circulation y
est très anarchique mais la ville est une vraie ruche.
Une
fois présentés au proviseur du lycée Descartes, nous avons été
conduits à notre hôtel, le Pullman Resort, pour y déposer nos
affaires et nous changer (si besoin). Les premiers oraux de TPE
débutaient à 14h au lycée.
Celui-ci
jouxte l'Institut français. L'ensemble est situé dans le quartier
de la Gombe (comme l'hôtel Pullman). J'apprends qu'il s'agit du
quartier des expatriés. Les recommandations sont claires : pas de
sortie à pied et pas sans être accompagné par un autochtone.
Les risques de racket, vol et agression sont trop grands. Le problème
est tel que la plupart des personnels du lycée français sont logés
dans des appartements à proximité immédiate de l'établissement,
sans avoir à sortir par la rue : une porte d'accès communique
entre le lycée et l'immeuble d'habitation.
Rentrés
vers 17h15 à l'hôtel, c'est donc là que nous avons décidé de
dîner. Le restaurant comprend un espace fermé et un autre ouvert,
donnant sur la piscine.
Noter
que si la monnaie locale est le franc congolais, c'est le dollar
américain (1600 francs congolais) qui circule le plus au Pullman
comme dans le quartier de la Gombe ; les prix sont d'ailleurs
affichés en dollars US.
Demain
mardi, lever matutinal : début des oraux de TPE à 8h ! Le
chauffeur du lycée venant nous chercher à 7h30, il me faudra
prendre le petit déjeuner vers 6h30…
C'est quand même plus sympa d'être examinateur- trice - au Congo que dans les différentes académies françaises!!! et là au moins pas de grève SNCF.....
RépondreSupprimerQue du luxe: bateau, chauffeur et hôtel haut de gamme. L'expatriation a parfois un côté bien sympathique mais ....il faut l'oser ......
C'est vrai que les conditions de stage ou de jury d'examen n'ont rien à voir avec la France ! Mais l'expérience mérite d'être vécue, malgré les sacrifices consentis ��
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