mercredi 4 avril 2018

Escapade professionnelle à Kinshasa (part 1)


À la fin du mois de mars se déroulent, au lycée français de Brazzaville, les oraux de TPE (travaux personnels encadrés), épreuve anticipée de classe de Première comptant pour le baccalauréat de la session 2019.
Mais si les professeurs ayant encadré les élèves évaluent ces derniers sur le travail fourni depuis septembre, ils ne peuvent les évaluer également sur leur production finale (accompagnée d'une fiche de synthèse) et leur présentation orale. C'est pourquoi, accompagnée de trois autres collègues, je me suis rendue à Kinshasa (en RDC voisine) pour être jury d'examen auprès des élèves du lycée français René Descartes.

Le départ du lycée Saint-Exupéry a été fixé au lundi matin à 8h45, direction le port de Brazzaville. Les formalités administratives (passeport de service et ordre de mission) ont été confiées à un agent du lycée parti dès 7h30. Nous sommes arrivés à la gare maritime à 9h, le bateau devant partir à 10h.



Nous n'avons pas eu à patienter très longtemps. Nous sommes montés à bord d'un canot à moteur. Les bagages étaient entreposés à l'avant, les passagers (au nombre de 12) assis à l'arrière, vêtus d'un gilet de sauvetage. Le pilote était secondé par un "mousse".


La traversée du fleuve Congo a duré une quinzaine de minutes. Il a néanmoins fallu ralentir à plusieurs reprises dans la seconde partie du parcours en raison des bancs de sable et de nombreux débris charriés par le fleuve (végétaux de taille diverse, déchets plastiques). Il fallait surtout éviter que l'hélice se prenne dans les herbes flottant à la surface.
La vue sur Brazzaville est intéressante. Je découvre le pont à haubans depuis le fleuve, il a de l'allure !





J'aperçois aussi de nombreux îlots dont quelques uns de belle taille (ici vus de la Corniche côté Brazzaville).
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Nous avons débarqué à Kinshasa dans une atmosphère plutôt bon enfant ; et attendu un peu pour les formalités administratives (il y en a autant de l'autre côté de la frontière) mais, au final, nous avons quitté la gare maritime à 10h30. Soit seulement 1h30 après notre arrivée à la gare maritime de Brazzaville. Un record selon mes collègues : le plus souvent, il faut compter au moins trois heures !

De la même façon que le chauffeur du lycée Saint-Exupéry nous avait conduits au port, c'est le chauffeur du lycée René Descartes qui nous a réceptionnés et conduits directement au lycée français.

L'occasion de découvrir un peu la mégapole en voiture. Et de constater de réelles différences avec Brazzaville. Il est vrai que Kinshasa est immense avec ses 10 millions d'habitants (au moins). La circulation y est très anarchique mais la ville est une vraie ruche.

Une fois présentés au proviseur du lycée Descartes, nous avons été conduits à notre hôtel, le Pullman Resort, pour y déposer nos affaires et nous changer (si besoin). Les premiers oraux de TPE débutaient à 14h au lycée.






Celui-ci jouxte l'Institut français. L'ensemble est situé dans le quartier de la Gombe (comme l'hôtel Pullman). J'apprends qu'il s'agit du quartier des expatriés. Les recommandations sont claires : pas de sortie à pied et pas sans être accompagné par un autochtone. Les risques de racket, vol et agression sont trop grands. Le problème est tel que la plupart des personnels du lycée français sont logés dans des appartements à proximité immédiate de l'établissement, sans avoir à sortir par la rue : une porte d'accès communique entre le lycée et l'immeuble d'habitation.

Rentrés vers 17h15 à l'hôtel, c'est donc là que nous avons décidé de dîner. Le restaurant comprend un espace fermé et un autre ouvert, donnant sur la piscine.






Noter que si la monnaie locale est le franc congolais, c'est le dollar américain (1600 francs congolais) qui circule le plus au Pullman comme dans le quartier de la Gombe ; les prix sont d'ailleurs affichés en dollars US.



Demain mardi, lever matutinal : début des oraux de TPE à 8h ! Le chauffeur du lycée venant nous chercher à 7h30, il me faudra prendre le petit déjeuner vers 6h30… 

2 commentaires:

  1. C'est quand même plus sympa d'être examinateur- trice - au Congo que dans les différentes académies françaises!!! et là au moins pas de grève SNCF.....
    Que du luxe: bateau, chauffeur et hôtel haut de gamme. L'expatriation a parfois un côté bien sympathique mais ....il faut l'oser ......

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    1. C'est vrai que les conditions de stage ou de jury d'examen n'ont rien à voir avec la France ! Mais l'expérience mérite d'être vécue, malgré les sacrifices consentis ��

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