Suite
et fin de ce périple dominical au fil du fleuve Congo…
Nous
accostons donc sur la dernière île à visiter : Lassoula, qui
appartient à la sous-préfecture de Brazzaville. Il aura quand même
fallu pas loin d'une heure de pirogue pour l'atteindre depuis
Kitengue.
Première
chose à faire en débarquant, en même temps que nous présenter à
un énième poste de contrôle, c'est acheter une boisson fraîche !
Il fait très chaud et le soleil tape fort… La rencontre avec le
colonel de gendarmerie s'effectue d'abord à l'ombre d'un arbre, près
de la place du village. Chacun en profite pour se désaltérer.
Le
représentant de l'ordre nous conduit ensuite au bâtiment officiel,
histoire de remplir les formalités d'usage (nom, prénom,
profession, coordonnées du responsable) ; nous en profitons
aussi pour visiter les lieux (même s'il n'y a pas grand-chose à
voir).
Le
village ne semble pas très animé mais il est vrai, nous le
découvrirons plus tard, qu'un match de foot se déroule un peu plus
loin, opposant l'équipe de Lassoula à celle d'un village voisin.
Les
habitations ne diffèrent guère de celles vues à Kitengue. La
terre, le bois et la tôle sont les matériaux de construction
privilégiés.
Les
débits de boisson ne passent pas toujours inaperçus. Entre la
couleur bleue des murs et portails et le logo de la Primus, difficile
de manquer le bar.
Passant
devant du vétiver, notre guide Arsène (qui s'occupe de l'action
développement durable à Brazzaville), nous le présente comme la
meilleure plante contre l'érosion des sols. Et nous avons pu
constater que le problème se pose avec acuité, notamment sur les
rives du fleuve.
Poursuivant
notre chemin, nous passons devant plusieurs maisons qui étalent du
foufou de manioc (farine obtenue à partir de racines de manioc
fermentées, séchées et broyées finement) ; facilement
reconnaissable à sa couleur blanche, on le voit exposé sur des
bâches posées à même le sol ou sur le toit d'une sorte
d'appentis.
Nous
arrivons au terrain de foot, où l'herbe est peu présente : les
joueurs évoluent sur une surface majoritairement terreuse. Certains
jouent même pieds nus ! L'ambiance a l'air très bon enfant.
Nous ne pouvons cependant guère nous attarder, notre guide nous
rappelant la nécessité de rentrer à Brazzaville avant la nuit.
Revenant
sur nos pas, nous faisons malgré tout un détour par le collège du
village ; en fait un C.E.G. (collège d'enseignement général)
inauguré en 2008 mais déjà bien délabré, à l'extérieur comme à
l'intérieur. Le mobilier, sans surprise, est très sommaire.
Il
en va de même du « cabinet médical » du village qui, à
lire les inscriptions peintes en façade, semble proposer plusieurs
services. Je demeure néanmoins dubitative…
Il
est temps maintenant de remonter à bord de la pirogue ; et de
rentrer sur Brazzaville. La
journée aura tenu toutes ses promesses !
Nous
arrivons au port de Yoro avant la nuit mais celle-ci ne va plus
tarder ! Il y a encore de l'activité sur les « parkings »
où sont stockées des marchandises. J'avise des bateaux en bien
triste état mais habités.
Le contraste est fort entre le petit port marchand typique, sans véritable infrastructure ; et la modernité des tours jumelles en voie d'achèvement qui le jouxtent. C'est aussi cela l'Afrique…
Le contraste est fort entre le petit port marchand typique, sans véritable infrastructure ; et la modernité des tours jumelles en voie d'achèvement qui le jouxtent. C'est aussi cela l'Afrique…
D'autres
photos à découvrir ici.
Une promenade dominicale riche en découvertes: paysage, habitat et paperasseries administratives etc...etc... J'ai adoré l'aménagement de la pirogue pour le confort des passagers !!!
RépondreSupprimerNous étions comme des reines ! J'avais des doutes au moment d'embarquer, mais très vite j'ai compris que ces chaises étaient finalement bien confortables. Heureusement, car on en a fait des kms sur le fleuve ! Une journée magnifique.
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