dimanche 22 avril 2018

Sortie scolaire aux cataractes


Samedi dernier a été pour moi l'occasion de retourner aux cataractes, un site incontournable à la sortie de Brazzaville, après le pont du Djoué (où ce cours d'eau se jette dans le fleuve Congo). Je m'y étais rendue pour la première fois un dimanche de septembre…


Cette fois-ci, la sortie est organisée par un collègue de SVT et concerne des élèves de Première S et Terminale S. Pas moins de 33 garçons et filles ont répondu présents. Pour les encadrer, nous étions 7 professeurs.



Partis en bus du lycée vers 12h45, sous un ciel un peu nuageux (il était tombé un peu de pluie le matin) et une chaleur étouffante, nous sommes arrivés sur le site une vingtaine de minutes plus tard (ralentis par des embouteillages sur l'avenue de Djoué qui traverse une partie de l'immense marché Total).


La météo pouvant tourner à l'orage et la fréquentation des lieux (surnommés le Beach) étant plutôt dominicale, notre groupe n'a eu aucun mal à prendre ses aises.

Chacun a pu se promener tranquillement ou s'amuser en attendant que le repas soit prêt.





En effet, c'est le restaurant des cataractes (le Bantu-Beach) qui se chargeait de préparer et servir les plats. Certes l'enseigne ne paie pas de mine mais la cuisine est très correcte.


Chacun avait fait savoir quelques jours plus tôt s'il souhaitait manger du poulet (des cuisses au final énormes) ou du poisson (du capitaine proposé en liboke ou braisé) accompagné de divers fruits et légumes (bananes plantain, manioc, patate, riz), le tout fort bien cuisiné.



Personnellement, j'avais opté pour le poisson. Et je l'ai beaucoup apprécié. C'est la première fois que je mangeais un liboke (prononcer liboké) de poisson, c'est-à-dire préparé en papillote (dans des feuilles de bananier) et cuit au four ou sur une grille au-dessus d'un feu.

Initialement programmé à 13h30, le repas fut finalement prêt et servi vers 15h. En Afrique, on apprend la patience… Mais contrairement à ce qui était prévu, nous avons du manger sous abri, le vent et la pluie s'étant invités.



De grands parasols furent immédiatement installés à proximité des abris « en dur » (sortes d'auvents faits de tôle et de bois) sous lesquels furent rapatriés tables, chaises et couverts. Il a néanmoins fallu se serrer un peu pour que chacun puisse être au sec…




Ayant vu œuvrer deux hommes de main du restaurant, j'ai été assez surprise de les voir creuser le sol à l'aide d'une machette (!) pour y faire un trou dans lequel planter le pied du parasol. Je n'imaginais pas la machette servir aussi à cela.


La sortie avec les élèves avait pour objectif une activité liée au land art. Elle s'inscrivait dans le cadre d'un concours de photos (intitulé Format paysage). Les meilleures photos, imprimées sur bâches, seront exposées au lycée et à l'IFC (Institut français de Congo).


Pour avoir déjà vu quelques photos, certaines sont vraiment très réussies. Il est vrai que le site se prête à la créativité. Des élèves ont particulièrement su tirer profit de ce que la nature leur offrait. 



Finalement, malgré des cieux pas toujours cléments (la pluie n'a toutefois pas duré), les élèves ont pu mener à bien leur projet et passer un excellent moment (de détente et de rires). Ils étaient ravis et les professeurs également ! Tout le monde a ainsi quitté les cataractes pleinement satisfait et regagné le lycée à 17h30.


D'autres photos de la sortie à voir ici.
 

mercredi 18 avril 2018

Escapade professionnelle à Kinshasa (fin)


Retour à Brazzaville

Alors que nous sommes arrivés à quatre à Kinshasa, pour le retour à Brazzaville nous repartons à huit : quatre collègues du lycée Descartes nous accompagnent pour évaluer à leur tour les oraux de TPE de nos élèves du lycée Saint-Exupéry. Échange de bons procédés !

Cette fois, c'est le minibus du lycée qui nous sert de moyen de locomotion.

Ayant quitté le lycée à 14h, nous arrivons une demi-heure plus tard à la gare maritime. L'attente dans le salon VIP ne sera finalement pas longue, le départ du bateau s'effectuant vers 15h15.

Le salon VIP est une pièce dotée de fauteuils et canapés en cuir, d'une télévision allumée en permanence et de l'indispensable climatisation ;  au-dehors, la chaleur est étouffante. En revanche, la grande cour est très animée : entre le personnel de service, les autorités, les vendeurs de boissons et de billets de change (dollars contre francs CFA et/ou francs congolais), le spectacle est saisissant…

Toutes les formalités étant prises en charge par un membre du personnel du lycée (auquel chacun a remis passeport et ordre de mission), nous n'avons qu'à attendre qu'on vienne nous chercher.

Puis, nos papiers à nouveau en poche, nous rejoignons le bateau pour la traversée du retour. Celle-ci se déroule sous un ciel un peu moins clair qu'à l'aller mais il fait tout aussi chaud ! Peu à peu, Kinshasa s'éloigne.


À l'inverse, le pont à haubans puis la Tour Nabemba de Brazzaville se font plus proches.




Le fameux building de trente étages, de forme hyperboloïde, inauguré en 1990 (et autrement appelé la Tour Elf), ne laisse pas indifférent. J'ai certes déjà eu l'occasion de m'en approcher à plusieurs reprises et d'apprécier la structure de béton et de verre qui mesure plus de 100 m de haut ; mais c'est la première fois que je l'observe depuis le fleuve.

La Tour Nabemba (achevée en 1986) tire son nom d'un mont situé au nord ouest du Congo et présenté comme le point culminant du pays (environ 1020 m d'altitude). De fait, elle ne passe pas inaperçue…


Une fois sur la terre ferme, il nous faut à nouveau remplir les formalités d'usage ; et attendre, très confortablement installés dans le salon VIP de la gare maritime de Brazzaville. C'est là que nous laisserons nos collègues de Kinshasa, bientôt pris en charge par le chauffeur de Saint-Exupéry qui les conduira au lycée. Les oraux de TPE sont programmés sur toute la journée du lendemain. 


jeudi 12 avril 2018

Escapade professionnelle à Kinshasa (part 3)


Le lycée français René Descartes

La journée du mardi est la dernière consacrée aux oraux de TPE. Si je commence dès 8h, je termine la matinée à 10h30 pour ne reprendre qu'à 14h. Cela me laisse donc le temps de découvrir le site du lycée, chose que je n'ai pu faire la veille.

Contrairement au lycée français de Brazzaville, celui de Kinshasa est réparti sur deux sites, une petite partie seulement du Primaire se trouvant dans la même enceinte que les collégiens et lycéens.

La configuration des lieux est assez simple ; il est donc facile de se repérer.

À René Descartes comme à Saint-Exupéry, les bâtiments sont sur deux niveaux (le rez-de-chaussée et un étage) et les arbres sont bien présents. Le soleil et la chaleur sont tels que des espaces ombragés sont en effet indispensables…





En revanche, si à Brazzaville les élèves disposent d'un gymnase et d'une grande cour pour faire du sport (ex : foot, basket, tennis, badminton, courses d'endurance et de vitesse), ceux de Kinshasa peuvent profiter d'un très grand terrain de sport avec pelouse et piste d'athlétisme. Il est vrai que le lycée René Descartes accueille aux moins deux cents élèves de plus que Saint-Exupéry !




Le terrain de football jouxte le grand gymnase. Sur le mur extérieur de ce dernier, côté terrain des sports, se trouve un grand panneau donnant à voir un planisphère réalisé à partir de mots caractérisant les différents espaces qui le composent.


L'occasion de rappeler le rayon d'action de l'AEFE (Agence pour l'enseignement français à l'étranger), dont relèvent le LFRD (lycée français René Descartes) et celui de Saint-Exupéry ; et pour moi d'immortaliser par un selfie ma présence en ce lieu !



Du haut de cette mini tribune, on aperçoit sur la droite le bâtiment D (et les deux salles) où se déroulent les épreuves orales de TPE ; ainsi qu'un pan de mur de l'immeuble (récent) où est logée une partie des personnels du lycée.


Ci-dessous, un élément de décoration près de l'escalier du bâtiment D…
 


Mes collègues m'ayant rejointe à 12h30, nous « sortons » déjeuner. La veille, nous avions mangé à l'Institut français attenant au lycée ; difficile de faire plus près ! Tout a été conçu et aménagé pour que les élèves et les adultes de l'établissement puissent s'y rendre sans sortir sur la rue.

Nous avions pris place à une table du Bistrot de la Halle, face à la médiathèque de l'Institut français. L'endroit est loin d'être calme en raison de la présence de nombreux collégiens particulièrement bruyants. Venus manger leurs sandwichs, pizzas et frites achetés à la boutique de restauration rapide, ils se montrent en effet peu discrets… Mais comme ils mangent vite, ils quittent les lieux bien avant les adultes !



Dans le prolongement de l'Institut français se trouve une autre « Maison de France » : celle qui abrite l'UFE (Union des Français de l'étranger). C'est là que j'ai mangé avec un collègue le mardi midi. À l'heure du repas, le lieu est agréable et tranquille malgré la proximité de la piscine. 



samedi 7 avril 2018

Escapade professionnelle à Kinshasa (part 2)


Pullman Resort est un des hôtels de luxe de la capitale. Nous sommes certes logés dans la partie la plus ancienne de l'établissement mais les chambres sont très bien équipées et confortables. Celle numérotée 1441 m'ayant été attribuée (au 14e étage donc), mais cette dernière n'étant pas encore prête au moment de notre arrivée, j'ai d'abord passé une demi-heure en compagnie d'une de mes collègues, dans sa chambre située au 15e étage.


Donnant directement sur le fleuve, la vue y est plutôt chouette ! La capitale voisine est vraiment toute proche. Le pont à haubans ainsi que la Tour Nabemba, deux symboles de Brazzaville, sont bien visibles. Du 15e étage, les abords de l'hôtel semblent calmes.




Ayant enfin pris possession de ma chambre à l'étage du dessous, je découvre le vaste espace qui me servira de « nid » durant le séjour. Comme à Lomé (stage effectué à la mi-janvier), un frigo est mis à disposition et rempli de 3 petites bouteilles d'eau (33 cl). Un bonheur tant il fait chaud au-dehors.

Si le mobilier et la décoration de la pièce datent un peu, celle-ci est lumineuse et très agréable. Les fauteuils ou chaises de bureau comme le sofa sont confortables ; au même titre que le lit.






La vue depuis le balcon embrasse seulement une petite partie du fleuve. De fait, elle donne davantage à voir « l'arrière-pays ». Entre un parking au pied de l'hôtel et les collines au loin, la verdure est bien présente.





Je relève que, même sous une (très) forte chaleur, le stade est le théâtre d'activités sportives ; la pelouse (ou ce qu'il en reste) accueille les footeux qui recherchent les parties ombragées pour leur séance d'échauffement musculaire…



Ma chambre se situe plus ou moins au-dessus de l'entrée principale de la partie ancienne de l'hôtel (la partie la plus récente et moderne ayant sa propre entrée). Du balcon, j'aperçois un ensemble de drapeaux de RDC qui bordent les deux voies (montante et descendante) longeant « le Pullman » (comme on l'appelle communément) et conduisant au parking.





Dans le hall d'entrée, trône une sculpture couleur cuivrée ; à droite, un petit salon où il est possible de se faire cirer ou patiner les souliers…



De là, nous rejoignons les restaurants, la piscine et les terrasses de l'hôtel en empruntant une galerie marchande, sorte de sas entre les deux parties du Resort.



C'est d'ailleurs sur place que nous dînerons les deux soirs. La carte du restaurant offrant un choix varié, et manger à l'extérieur se révélant quelque peu compliqué, nous nous attablerons à proximité de la piscine. Un lieu tranquille dans un cadre fort sympathique ; et d'où l'on regagne rapidement les chambres !