Samedi
dernier a été pour moi l'occasion de retourner aux cataractes, un
site incontournable à la sortie de Brazzaville, après le pont du
Djoué (où ce cours d'eau se jette dans le fleuve Congo). Je m'y
étais rendue pour la première fois un dimanche de septembre…
Cette
fois-ci, la sortie est organisée par un collègue de SVT et concerne
des élèves de Première S et Terminale S. Pas moins de 33 garçons
et filles ont répondu présents. Pour les encadrer, nous étions 7
professeurs.
Partis
en bus du lycée vers 12h45, sous un ciel un peu nuageux (il était
tombé un peu de pluie le matin) et une chaleur étouffante, nous
sommes arrivés sur le site une vingtaine de minutes plus tard
(ralentis par des embouteillages sur l'avenue de Djoué qui traverse
une partie de l'immense marché Total).
La
météo pouvant tourner à l'orage et la fréquentation des lieux
(surnommés le Beach) étant plutôt dominicale, notre groupe n'a eu
aucun mal à prendre ses aises.
Chacun
a pu se promener tranquillement ou s'amuser en attendant que le repas
soit prêt.
En
effet, c'est le restaurant des cataractes (le Bantu-Beach) qui se
chargeait de préparer et servir les plats. Certes l'enseigne ne paie
pas de mine mais la cuisine est très correcte.
Chacun
avait fait savoir quelques jours plus tôt s'il souhaitait manger du
poulet (des cuisses au final énormes) ou du poisson (du capitaine
proposé en liboke ou braisé) accompagné de divers fruits et
légumes (bananes plantain, manioc, patate, riz), le tout fort bien
cuisiné.
Personnellement,
j'avais opté pour le poisson. Et je l'ai beaucoup apprécié. C'est
la première fois que je mangeais un liboke (prononcer liboké) de
poisson, c'est-à-dire préparé en papillote (dans des feuilles de
bananier) et cuit au four ou sur une grille au-dessus d'un feu.
Initialement
programmé à 13h30, le repas fut finalement prêt et servi vers 15h.
En Afrique, on apprend la patience… Mais contrairement à ce qui
était prévu, nous avons du manger sous abri, le vent et la pluie
s'étant invités.
De
grands parasols furent immédiatement installés à proximité des
abris « en dur » (sortes d'auvents faits de tôle et de
bois) sous lesquels furent rapatriés tables, chaises et couverts. Il
a néanmoins fallu se serrer un peu pour que chacun puisse être au sec…
Ayant
vu œuvrer deux hommes de main du restaurant, j'ai été assez
surprise de les voir creuser le sol à l'aide d'une machette (!) pour
y faire un trou dans lequel planter le pied du parasol. Je
n'imaginais pas la machette servir aussi à cela.
La
sortie avec les élèves avait pour objectif une activité liée au
land art. Elle s'inscrivait dans le cadre d'un concours de photos
(intitulé Format paysage).
Les meilleures photos, imprimées sur bâches, seront exposées au
lycée et à l'IFC (Institut français de Congo).
Pour
avoir déjà vu quelques photos, certaines sont vraiment très
réussies. Il est vrai que le site se prête à la créativité. Des
élèves ont particulièrement su tirer profit de ce que la nature
leur offrait.
Finalement,
malgré des cieux pas toujours cléments (la pluie n'a toutefois pas
duré), les élèves ont pu mener à bien leur projet et passer un
excellent moment (de détente et de rires). Ils étaient ravis et les
professeurs également ! Tout le monde a ainsi quitté les
cataractes pleinement satisfait et regagné le lycée à 17h30.
D'autres
photos de la sortie à voir ici.