samedi 15 septembre 2018

Sortie sur le fleuve Congo


Profitant de la présence de maman à Brazzaville, j'ai organisé une journée en pirogue sur le fleuve, avec déjeuner sur une île vers le nord de Brazzaville, aux environs de Kintélé. L'embarcation pouvant accueillir 8 personnes (en plus du pilote), j'ai donc proposé cette sortie à des collègues du lycée. Parmi eux, des « petits nouveaux » arrivés en septembre.


Après avoir réservé la pirogue auprès du responsable de la base nautique de Mami Wata, j'ai commandé le repas du midi à Mado, la Reine de l'île Faignond ! 
C'est ainsi que le samedi matin, vers 11h, nous nous sommes tous retrouvés chez Mami Wata pour monter à bord d'une grande pirogue et remonter le fleuve sur environ 25 km. La météo, très ensoleillée, laissait deviner une fort belle journée.


La destination était également une première pour moi, n'ayant jamais navigué sur le fleuve en direction de Kintélé. Notre pilote conduisant la pirogue à moyenne vitesse, nous avons pu à loisir observer et apprécier le paysage et les diverses activités liées au fleuve. 

Dans un premier temps, nous longeons la rive où les bateaux amarrés sont assez nombreux ; et dans un état de délabrement parfois avancé… J'ignore si tous poursuivent encore leur activité initiale (ex : transport de passagers) mais a priori ils flottent !



Le bateau pompier, qui se distingue par sa couleur rouge, semble mieux entretenu.


L'occasion nous est également offerte de voir la Tour Nabemba, l'un des bâtiments emblématiques de Brazzaville, au plus près depuis le fleuve. Un petit chantier naval est situé en contrebas.



En nous éloignant du rivage, nous côtoyons alors des îlots et bancs de sable, plus nombreux à cette période de l'année (lors de la saison des pluies, ils sont naturellement plus rares). Ces terres émergées sont à la fois des repaires pour oiseaux, des terrains d'habitation pour certaines familles et des territoires de pêche pour d'autres.








Le long viaduc (près de 7km) qui longe le fleuve pour relier Talangaï à Kintélé est facile à repérer de loin. C'est plus vrai encore du complexe sportif de la Concorde, aisément reconnaissable à son stade de plus de 60 000 places. Construit pour accueillir en 2015 les XIe Jeux africains, dits Jeux du Cinquantenaire (le Congo avait accueilli la première édition en 1965), il a l'allure d'un nid d'oiseau.





Après deux heures de navigation, nous posons pied à terre sur l'île Faignond, située entre le complexe sportif et la nouvelle Université Sassou-Nguesso de Kintélé (laquelle devait ouvrir en octobre mais dont l'inauguration est finalement reportée à la rentrée 2019). 

L'endroit est charmant, calme et reposant. Nous sommes les seuls clients du jour (et cela nous convient très bien) ; les visiteurs viennent en effet plutôt le dimanche… 





Abrités du soleil sous l'une des nombreuses paillotes, nous nous attablons et mangeons avec appétit : poisson grillé, poulet et/ou côtes de porc braisées avec riz, bananes plantain et/ou frites. Côté boissons, bière locale pour certains (la Primus ou la Ngok'), Fanta ou Coca pour d'autres.


L'île possède quelques enclos avec notamment 2-3 antilopes et des buffles. On a pu aussi repérer des constructions moins rudimentaires que les paillotes ou le bâtiment des cuisines.
Le cadre est vraiment agréable et invite au farniente. De toute évidence, l'île n'est plus cet endroit sale et comme laissé à l'abandon que certains décrivaient encore en 2014… (article à lire ici)



Nous levons finalement le camp vers 16h30. Le voyage retour est plus rapide car certains d'entre nous doivent assister au spectacle de l'humoriste Juste Parfait à 19h à l'IFC. 




Le jour tombant, le jeu des lumières sur le fleuve et ses rives est différent de celui observé à l'aller. Autres impressions... 




Le soleil ne va plus tarder à se coucher lorsque nous accostons chez Mami Wata peu après 17h30. Nous débarquons tous ravis de cette journée passée au fil de l'eau. Un excellent souvenir pour maman !



Plus de photos à découvrir ici.
 



dimanche 9 septembre 2018

De retour au Congo… en duo


Les vacances sont bien finies ! Revenue à Brazzaville peu avant la pré-rentrée, je me suis replongée dans le travail. Une nouvelle année scolaire, de nouveaux collègues et de nouveaux élèves aussi.

Mais depuis mon retour dans la capitale congolaise, je ne suis pas seule : ma maman m'a accompagnée pour un séjour de deux semaines ; histoire de découvrir mon cadre de vie depuis maintenant un an.


Entre promenades dans différents quartiers de la ville et sur la Corniche, fréquentation de quelques restaurants, visites de marchés et lieux emblématiques de la capitale, déplacement en foula-foula (taxi bus), spectacle à l'IFC et ballade en pirogue sur le fleuve, les 15 jours auront été riches en découvertes.

Côté culinaire, on peut citer le fameux saka-saka (au bœuf) servi à la villa Monama, dont le cadre est toujours aussi plaisant et lumineux. 



L'hôtel-restaurant est situé à proximité du lycée. Maman ne pouvait pas ne pas goûter ce plat traditionnel congolais, à base de manioc et qui tient (sacrément) bien au ventre.

Dans un style bien différent, le dîner pris « o sympathic », restaurant du centre-ville, fut particulièrement apprécié : du bar pour l'une, de la sole (sauce curry) pour l'autre ; un régal.



Côté spectacle, les cérémonies de mariage célébrées à la Mairie centrale le samedi matin valent le coup d’œil ; plus encore si un marié appartient au corps militaire et occupe (sans doute) un certain grade… Fanfare et haie d'honneur sont alors de rigueur. Ambiance garantie !


Nous avons également assisté à l'IFC (Institut français du Congo) au spectacle d'un humoriste congolais bien connu, originaire du quartier de Bacongo et au nom de scène original : Juste Parfait. Un one-man-show plutôt plaisant, même si les spectateurs « blancs » présents ne comprennent pas toujours certaines répliques formulées en lingala.


Comme j'avais déjà pu le constater à l'occasion d'une pièce de théâtre jouée l'an passé au même endroit, le spectacle est autant dans la salle que sur scène ; la participation du public congolais est indissociable du jeu des acteurs. Du véritable spectacle vivant ! De fait, cela donne une ambiance à laquelle nous ne sommes guère habitués en Europe. Il paraît qu'il en est de même dans les salles de cinéma ; j'aurai l'opportunité de le vérifier sous peu…

Nous avons aussi beaucoup marché, notamment sur la Corniche qui longe le fleuve Congo. 


Le nouveau tronçon inauguré le 15 juin dernier et long de 4,6 km entre la Case de Gaulle et l'approche du pont du Djoué, est tout aussi agréable que celui reliant la Case de Gaulle au restaurant Mami Wata (2,5 km inaugurés en février 2016). Et là aussi, les berges du fleuve donnent à voir quelques parcelles cultivées.



Puis, en même temps que le jour décline, nous approchons des Rapides. Sans nous rendre jusqu'au pont du Djoué, l'objectif étant d'aller à pied jusqu'au bout de la Corniche, nous devinons que les cataractes ne sont plus très loin. Outre les remous et tourbillons, nous observons le courant plus rapide ; nous apercevons et entendons également le bruit des vagues qui sont vraiment très grosses et impressionnantes plus en aval. Les rochers y sont en effet encore plus gros et nombreux !




Cela n'empêche toutefois pas des pêcheurs d'approcher les premières zones agitées afin de se livrer à leur activité. Ils savent où ils peuvent se rendre sans risquer d'être emportés… 



Dans quelques jours, nous remonterons cette fois le fleuve au départ de Mami Wata pour une excursion vers le nord de Brazzaville. À suivre donc !